La fête du 15 août réunit depuis des siècles la ferveur populaire. Explication de l'évolution de cette fête, avec en bonus une émission de KTO sur le thème de l'Assomption. Publié le 16 juin 2015.

"Nous affirmons, Nous déclarons et Nous définissons comme un dogme divinement révélé que l'Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme à la vie céleste." C'est par ces mots que, le 1er novembre 1950, Pie XII proclamait le dogme de l'Assomption par la constitution apostolique Munificentissimus Deus. Un événement qui prend sa source dans la tradition de l'Église, longuement mûrie par un siècle de théologie mariale.

On ne sait pourtant rien de la fin de la vie terrestre de Marie. Seul un écrit apocryphe du Ve siècle, La Dormition de Marie, évoque ses derniers instants. Entourée par les apôtres en prière, elle est emmenée au paradis par le Christ.

Très tôt, en effet, les chrétiens ont eu le pressentiment que la Mère de Dieu, préservée de tout péché, ne pouvait pas avoir connu la corruption de la mort. Une intuition qui sera ensuite approfondie par les Pères de l'Église, en particulier saint Jean Damascène. Au VIe siècle, la fête de la Dormition est déjà célébrée en Orient, vers la mi-janvier. Plus tard, l'empereur Maurice (582-602) la fixera définitivement au 15 août.

Une fête dont la tradition est héritée de l'Église d'Orient

La fête arrive à Rome grâce au Pape Théodore (642-649), originaire de Constantinople. Elle se diffuse petit à petit en Occident : en 813, le Concile de Mayence l'impose à l'ensemble de l'Empire franc. Peu à peu, la fête va prendre le nom d'Assomption, même si la différence entre Assomption et Dormition reste ténue (lire encadré), et l'Église ne ressent pas le besoin d'ériger en dogme cette croyance.

C'est après la proclamation par Pie IX du dogme de l'Immaculée Conception, dans le grand courant de dévotion mariale du XIXe siècle, que des pétitions commencent à affluer à Rome pour que soit officiellement défini le dogme de l'Assomption. De 1854 à 1945, huit millions de fidèles écriront à Rome en ce sens ! Chiffre auquel il faut ajouter les pétitions de 1 332 évêques (représentant 80 % des sièges épiscopaux) et 83 000 prêtres, religieux et religieuses. Face à ces demandes répétées, Pie XII, par l'encyclique Deiparae Virginis, publiée en mai 1946, demande à tous les évêques du monde de se prononcer. La réponse est quasi unanime : 90 % des évêques y sont favorables. La plupart des 10 % restant s'interrogent sur l'opportunité d'une telle déclaration, seulement six évêques émettant des doutes sur le caractère "révélé" de l'Assomption de Marie. 

Des célébrations grandioses accompagneront la proclamation du dogme de l'Assomption. Celui-ci reste à ce jour le seul cas où l'infaillibilité pontificale, telle que définie à Vatican I, a été mise en œuvre. Parmi ces célébrations, on notera le couronnement par Pie XII d'une statue de la Vierge, dans la crypte de Saint-Pierre de Rome, avec une couronne offerte par les lecteurs du Pèlerin et de La Croix !

L' Assomption met en valeur une dimension essentielle de la foi chrétienne : à l'école de Marie, accueillir le don de Dieu dans sa vie, célébrer cette grâce qui élève les humbles et rabaisse les puissants.

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Le dernier chapitre de la Constitution "Lumen Gentium", qui traite de la place et du rôle de Marie dans l'Eglise. Publié le 24 mars 2014.

Introduction

Dans le dernier chapitre de la Constitution dogmatique sur l'Église (Lumen Gentium), les Pères du Concile Vatican II ont mis en lumière la place et le rôle de Marie dans la vie de l'Église, ainsi que les devoirs des fidèles envers la Vierge. Croire.com, en partenariat avec la revue "Questions Actuelles", vous propose un résumé suivi d'une mise en perspective de ce chapitre intitulé "La bienheureuse vierge Marie Mère de Dieu dans le mystère du Christ et de l'Église", qui a exercé une influence déterminante sur tous les documents ecclésiaux ultérieurs sur Marie.

Résumé

Marie, honorée comme Mère de Dieu et du Rédempteur, occupe une place unique dans l'Église. L'Ancien Testament parle déjà de la figure de la Vierge, mais c'est en méditant le Nouveau Testament - les textes qui racontent l'Annonciation, la Visitation, l'enfance de Jésus, l'influence de Marie sur le ministère public de son fils, sa présence auprès de lui au moment de sa mort et avec les apôtres le jour de la Pentecôte - qu'on peut saisir l'importance de Marie dans l'économie du salut.

Marie est d'abord et surtout servante du Seigneur. Son rôle maternel, qui ne diminue en rien l'unique médiation du Christ, est au service de l'union des croyants avec son Fils. Elle est aussi, simplement par sa manière d'être, modèle de l'Église et signe d'espérance et de consolation pour le peuple de Dieu. Le culte dû à Marie respectera toujours sa dignité de Mère de Dieu et la prééminence absolue du Christ.

Perspectives

Au cours de la deuxième session, les Pères du Concile ont décidé à une faible majorité (1 114 contre 1 094) d'inclure le texte sur Marie dans la Constitution sur l'Église plutôt que de le traiter de manière séparée. C'est l'indice qu'existaient certaines questions mariales que le Concile n'allait pas pouvoir trancher avant que le travail des théologiens les amène "à une lumière totale".

Dennis Gira - octobre 2003

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La Pentecôte a son origine dans le peuple juif. Des des chercheurs de Dieu venaient, de toutes les nations, vers le temple de Jérusalem...

Bien avant Jésus-Christ de nombreux croyants venaient en pèlerinage vers le temple de Jérusalem. Ils venaient remercier Dieu pour tous ses dons : la terre, la loi de l'alliance et les promesses des prophètes. Lors de la fête, célébrée cinquante jours après la résurrection de Jésus, les apôtres découvrent que Dieu donne aussi Jésus comme sauveur et l'Esprit Saint comme source de vie nouvelle. Ils découvrent que cet Esprit n'est pas seulement une lumière, une force, une conviction...mais une Personne.

Dans la Bible, on parlait de l'Esprit depuis longtemps. Mais les croyants ne savaient pas encore qu'il est une personne. Ils ne savaient pas que Dieu est une communauté de trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Aujourd'hui, nous voyons l'Esprit Saint au coeur de la communauté divine et au coeur de la communauté humaine. L'Esprit Saint est vraiment le champion du travail incognito puisque, bien avant même d'être connu, il agissait déjà.

N'était-il pas là déjà, planant sur le chaos, participant avec enthousiasme à la création de la terre et du ciel ? N'était-il pas là, humblement, dans les groupes de déportés-exilés, qui méditaient les promesses de Yahvé ?

L'Esprit Saint était là aussi, précisant son nom, lorsque Marie disait oui à l'annonce de l'ange et que se réalisait dans son corps la merveille des merveilles, l'union heureuse de la divinité et de l'humanité dans la personne de Jésus. Il était là sur Jésus qui portait la Bonne Nouvelle et vivait sa passion. Il était là toujours lorsque Jésus, au soir de Pâques, soufflait sur ses apôtres pour leur confier une mission de pardon et de paix. Il était là, bousculant les apôtres, les précédant sur les routes de toutes les nations.

 

Découvert de l'Esprit Saint au fil de l'Histoire

Ainsi, progressivement, au long de l'Histoire, nous avons découvert le nom et l'oeuvre de l'Esprit Saint. Le concile Vatican II l'a écrit clairement : "Puisque le Christ est mort pour tous, et que la vocation dernière de l'homme est vraiment unique, à savoir divine, nosu devons tenir que l'Esprit Saint offre à tous, d'une façon que Dieu connaît, la possibilité d'être associés au mystère pascal". (L'Eglise dans le monde de ce temps, n°22).

Les témoignages de la présence et de l'action de l'Esprit Saint sont nombreux. Des hommes, des femmes, des jeunes et des enfants reconnaissent en eux un dynamisme qui les étonne. Un médecin octogénaire, qui ne venait jamais à l'église, confiait : "Plus j'avance dans la vie et plus je suis persuadé que les êtres humains, pour vivre mieux, n'ont pas seulement besoin de médicaments et de fortifiants, mais d'amour et de convictions spirituelles." Une jeune veuve témoignait : "Je n'aurais jamais pensé être capable de supporter un tel deuil. Je crois maintenant aux forces spirituelles."

 

Ce mot "spirituel" exprime sans doute les possibilités de la conscience, mais n'exprime-t-il pas aussi les fruits de l'Esprit Saint ? Une fillette confiait à sa mère : "Maman, je crois que j'ai déjà reçu le Saint-Esprit, parce que j'ai tout le temps envie de bien faire !" Un confirmand, qui se trouvait dans une situation familiale douloureuse, écrivait à son évêque : "Je ne sais pas trop où je vais, mais je vois la confirmation comme un aspirateur à brouillard ! " Il avait sa manière à lui de dire que l'Esprit Saint sait souffler et aspirer, car il est aussi l'Esprit consolateur !

 

L'Esprit Saint agit dans l'espace et le temps

Le Concile insiste beaucoup sur l'action de l'Esprit Saint dans l'espace et le temps. Jean-Paul II nous l'indique aussi dans son encyclique sur La Mission du Rédempteur (n°28) : "La présence et l'activité de l'Esprit Saint ne concernent pas seulement les individus, mais la société et l'histoire, les peuples, les cultures et les religions. En effet, l'Esprit aint se trouve à l'origine des idéaux nobles et des initiatives bonnes de l'humanité en marche. Par une providence admirable, il conduit le cours du temps et rénove la face de la terre ! "

L'histoire avance avec ses échecs et ses réussites. Dans toutes les situations, des personnes et des groupes choisissent la non-violence, cherchent la justice, vivent la gratuité, servent les plus souffrants et gardent une espérance forte. Une certitude bouscule l'histoire : la vie ne peut pas perdre, puisque Dieu s'engage avec nous. "L'espérance ne trompe pas, car l'Amour de Dieu a été répandu dans nos coeurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné." (Romains 5, 5).

Mgr Perrier, méditation publiée dans la Croix datée 7, 8 et 9 juin 2003

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Lors du sacrement de la confirmation, le baptisé reçoit la marque de l'Esprit du Père et du Fils.

"Sois marqué de l'Esprit saint, le don de Dieu", telle est la parole prononcée par celui qui confirme et impose la main pour l'onction d'huile. Une parole très forte. Par la confirmation, le baptisé reçoit la marque de l'Esprit du Père et du Fils. Il l'a déjà reçue quand il plongeait dans l'eau du baptême, il continue de la recevoir par l'onction de la confirmation. Cette marque est comme une trace indélébile qui exprime un don de Dieu, le don qu'il fait au baptisé de sa propre vie, de son propre esprit, de sa puissance d'amour et de vie.

Dans la confirmation, nous sommes marqués par un geste d'onction, avec de l'huile parfumée, qu'on appelle "saint-chrême", un geste plein de douceur. Les mots "christ" et "chrême" ont la même racine. Est "christ" celui qui a reçu l'onction d'huile.

L'huile assouplit les sportifs et les rend forts.

Le parfum a ceci de particulier qu'il se diffuse quasiment à notre insu. On dit souvent que certaines personnes respirent la joie, la bonté, à travers ce qu'elles disent et ce qu'elles font, mais aussi à travers ce qu'elles sont.

Nous portons des marques sur nos traits, sur notre corps qui rappellent nos parents. De même, le baptême et la confirmation nous marquent à jamais : nous sommes les fils et les filles de Dieu, habités par son Esprit.

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