Lors du sacrement de la confirmation, le baptisé reçoit la marque de l'Esprit du Père et du Fils.

"Sois marqué de l'Esprit saint, le don de Dieu", telle est la parole prononcée par celui qui confirme et impose la main pour l'onction d'huile. Une parole très forte. Par la confirmation, le baptisé reçoit la marque de l'Esprit du Père et du Fils. Il l'a déjà reçue quand il plongeait dans l'eau du baptême, il continue de la recevoir par l'onction de la confirmation. Cette marque est comme une trace indélébile qui exprime un don de Dieu, le don qu'il fait au baptisé de sa propre vie, de son propre esprit, de sa puissance d'amour et de vie.

Dans la confirmation, nous sommes marqués par un geste d'onction, avec de l'huile parfumée, qu'on appelle "saint-chrême", un geste plein de douceur. Les mots "christ" et "chrême" ont la même racine. Est "christ" celui qui a reçu l'onction d'huile.

L'huile assouplit les sportifs et les rend forts.

Le parfum a ceci de particulier qu'il se diffuse quasiment à notre insu. On dit souvent que certaines personnes respirent la joie, la bonté, à travers ce qu'elles disent et ce qu'elles font, mais aussi à travers ce qu'elles sont.

Nous portons des marques sur nos traits, sur notre corps qui rappellent nos parents. De même, le baptême et la confirmation nous marquent à jamais : nous sommes les fils et les filles de Dieu, habités par son Esprit.

Croire.com

 

La Pentecôte a son origine dans le peuple juif. Des des chercheurs de Dieu venaient, de toutes les nations, vers le temple de Jérusalem...

Bien avant Jésus-Christ de nombreux croyants venaient en pèlerinage vers le temple de Jérusalem. Ils venaient remercier Dieu pour tous ses dons : la terre, la loi de l'alliance et les promesses des prophètes. Lors de la fête, célébrée cinquante jours après la résurrection de Jésus, les apôtres découvrent que Dieu donne aussi Jésus comme sauveur et l'Esprit Saint comme source de vie nouvelle. Ils découvrent que cet Esprit n'est pas seulement une lumière, une force, une conviction...mais une Personne.

Dans la Bible, on parlait de l'Esprit depuis longtemps. Mais les croyants ne savaient pas encore qu'il est une personne. Ils ne savaient pas que Dieu est une communauté de trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Aujourd'hui, nous voyons l'Esprit Saint au coeur de la communauté divine et au coeur de la communauté humaine. L'Esprit Saint est vraiment le champion du travail incognito puisque, bien avant même d'être connu, il agissait déjà.

N'était-il pas là déjà, planant sur le chaos, participant avec enthousiasme à la création de la terre et du ciel ? N'était-il pas là, humblement, dans les groupes de déportés-exilés, qui méditaient les promesses de Yahvé ?

L'Esprit Saint était là aussi, précisant son nom, lorsque Marie disait oui à l'annonce de l'ange et que se réalisait dans son corps la merveille des merveilles, l'union heureuse de la divinité et de l'humanité dans la personne de Jésus. Il était là sur Jésus qui portait la Bonne Nouvelle et vivait sa passion. Il était là toujours lorsque Jésus, au soir de Pâques, soufflait sur ses apôtres pour leur confier une mission de pardon et de paix. Il était là, bousculant les apôtres, les précédant sur les routes de toutes les nations.

 

Découvert de l'Esprit Saint au fil de l'Histoire

Ainsi, progressivement, au long de l'Histoire, nous avons découvert le nom et l'oeuvre de l'Esprit Saint. Le concile Vatican II l'a écrit clairement : "Puisque le Christ est mort pour tous, et que la vocation dernière de l'homme est vraiment unique, à savoir divine, nosu devons tenir que l'Esprit Saint offre à tous, d'une façon que Dieu connaît, la possibilité d'être associés au mystère pascal". (L'Eglise dans le monde de ce temps, n°22).

Les témoignages de la présence et de l'action de l'Esprit Saint sont nombreux. Des hommes, des femmes, des jeunes et des enfants reconnaissent en eux un dynamisme qui les étonne. Un médecin octogénaire, qui ne venait jamais à l'église, confiait : "Plus j'avance dans la vie et plus je suis persuadé que les êtres humains, pour vivre mieux, n'ont pas seulement besoin de médicaments et de fortifiants, mais d'amour et de convictions spirituelles." Une jeune veuve témoignait : "Je n'aurais jamais pensé être capable de supporter un tel deuil. Je crois maintenant aux forces spirituelles."

 

Ce mot "spirituel" exprime sans doute les possibilités de la conscience, mais n'exprime-t-il pas aussi les fruits de l'Esprit Saint ? Une fillette confiait à sa mère : "Maman, je crois que j'ai déjà reçu le Saint-Esprit, parce que j'ai tout le temps envie de bien faire !" Un confirmand, qui se trouvait dans une situation familiale douloureuse, écrivait à son évêque : "Je ne sais pas trop où je vais, mais je vois la confirmation comme un aspirateur à brouillard ! " Il avait sa manière à lui de dire que l'Esprit Saint sait souffler et aspirer, car il est aussi l'Esprit consolateur !

 

L'Esprit Saint agit dans l'espace et le temps

Le Concile insiste beaucoup sur l'action de l'Esprit Saint dans l'espace et le temps. Jean-Paul II nous l'indique aussi dans son encyclique sur La Mission du Rédempteur (n°28) : "La présence et l'activité de l'Esprit Saint ne concernent pas seulement les individus, mais la société et l'histoire, les peuples, les cultures et les religions. En effet, l'Esprit aint se trouve à l'origine des idéaux nobles et des initiatives bonnes de l'humanité en marche. Par une providence admirable, il conduit le cours du temps et rénove la face de la terre ! "

L'histoire avance avec ses échecs et ses réussites. Dans toutes les situations, des personnes et des groupes choisissent la non-violence, cherchent la justice, vivent la gratuité, servent les plus souffrants et gardent une espérance forte. Une certitude bouscule l'histoire : la vie ne peut pas perdre, puisque Dieu s'engage avec nous. "L'espérance ne trompe pas, car l'Amour de Dieu a été répandu dans nos coeurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné." (Romains 5, 5).

Mgr Perrier, méditation publiée dans la Croix datée 7, 8 et 9 juin 2003

Croire.com

L'Ascension est une fête qui concerne l'identité de Jésus, et celle du croyant, transformé par son adhésion au Christ.

Des chiffres et des dates

Quarante jours après Pâques, nous fêtons l'Ascension, puis quelque dix jours après, la Pentecôte. Deux grandes dates qui disent avant tout le temps de la foi. Quarante jours après Pâques, c'est le temps parfait de la naissance du disciple, le temps d'une révélation ! La fête de l'Ascension, comme celle de la Pentecôte, concerne l'identité profonde de Jésus, et celle du croyant, transformé par son adhésion à Jésus, par la proximité qui le gagne face au mystère.

Jésus dans les airs

Nous sommes probablement desservis par les magnifiques représentations que les peintres ont données de ce grand moment du mystère de la foi. Nous savons ainsi que les anges ont des ailes, puisque Fra Angelico les a peintes si belles, si légères et si douces. Et tout laisse à penser que l'Ascension a été un départ de Jésus dans les airs. Les peintres en effet ont montré cette ascension dans son élan, et dans le mouvement d'un corps peu à peu absorbé par le nuage. Et nous pensons, inconsciemment, que Dieu est dans ce ciel…-là.

C'est ignorer le parler biblique, qui ne peut situer Dieu qu'en haut, au sommet de l'univers, tandis que le lieu de la mort, et aussi celui du mal, est en bas vers le sol (relire par exemple Genèse 4, 7), ou plus bas encore pour la mort, au Shéol. La Bible désigne ainsi le pays de la mort, lieu d'obscurité et surtout de silence, tandis que la vie est mouvement, joie, parole de louange à Dieu. Oui, telle est la plus belle figure de la vie (Isaïe 38, 10-20) !

La cosmologie juive

Pour saisir l'ensemble de ces images dans lesquelles s'exprime la foi biblique, il faut se souvenir de la représentation biblique du monde. Il faut nous représenter un grand cercle. La moitié supérieure serait la voûte céleste, à laquelle sont accrochés les astres : soleil, lune, étoiles, tous les luminaires dont parle la Bible dès son premier chapitre, tandis qu'à Babylone on les considère comme des divinités. Pour l'homme de la Bible, les astres ne sont que des créatures du Dieu unique.

Le cercle serait traversé en sa moitié par un grand axe horizontal, celui de la mer, sur laquelle est posée comme une galette la terre ferme, soutenue comme le disent certains psaumes, par les colonnes de la terre. La mer est le lieu des démons et des puissances hostiles, tel le monstre Léviathan dont parle la Bible. Et lorsque Jésus apaise la mer en tempête, il impose silence aux démons. Il exorcise la mer (cf. Matthieu 8, 23-27).

Sous la terre se trouve le shéol, ou séjour des morts, lieu du silence, de la non vie. Aucune image comme nos terribles représentations médiévales, de démons fourchus et cornus accablant les pauvres damnés. Car la mort n'est pas damnation : elle est silence, non vie, cessation de tout.

Dieu au sommet de l'univers

Dans cette représentation, Dieu est au sommet de l'univers, bien sûr. En bas, ce sont les puissances du mal et de la mort. C'est ainsi. Mais on peut dès lors relire un des grands textes du Nouveau Testament parlant du Christ, une hymne très ancienne, antérieure même à la lettre de saint Paul dans laquelle elle s'inscrit. Elle vient sous la plume de Paul comme l'illustration ou l'éclairage le plus spontané (cf. ci-dessous sa première phrase). On appelle souvent ce texte Hymne aux Philippiens :

"Ayez entre vous les dispositions que l'on doit avoir dans le Christ Jésus : lui qui était dans la condition de Dieu, il n'a pas jugé bon de revendiquer son droit d'être traité à l'égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s'est abaissé lui-même, en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix. C'est pourquoi Dieu l'a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu'au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l'abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : "Jésus Christ est le Seigneur", pour la gloire de Dieu le Père" (Philippiens 2, 5-11).

Lire et relire la Bible 

Le texte que nous venons de lire est beaucoup plus riche qu'on ne le croit. Il dit le chemin du Christ : d'où il vient - de Dieu - et où il va : vers Dieu, à la droite de Dieu. Sur le plan théologique, ce texte est essentiel. Et il repose, on le voit, sur la représentation de l'univers dont nous venons de parler. Venu de Dieu, et prenant condition d'homme, Jésus descend. Mais Dieu l'a élevé au-dessus de tout, lui donnant le nom qui est au-dessus de tous les noms, afin qu'au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l'abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : "Jésus Christ est le Seigneur", à la gloire de Dieu le Père.

Les mots de la foi et du Credo 

Le Credo reprend et poursuit cette affirmation de foi et ce mouvement. Dans sa version la plus simple, celle du Symbole des Apôtres, il dit en mots très simples : Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie. Et cette proclamation de la foi se poursuit : il a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort, a été enseveli, est descendu aux enfers. Le troisième jour, est ressuscité des morts ; est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu, le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts….

Les mots, on le voit, sont très proches de ceux que nous avons lus dans l'Hymne aux Philippiens. Ce qui peut parfois sembler étrange, s'explique alors : Christ en sa mort et sa résurrection, va jusqu'aux tréfonds de la mort. Les icônes de la résurrection le montrent, vainqueur de la mort et du tombeau, et prenant par la main… Adam, le premier homme, et Eve. Les ramenant à la vie, les touchant de sa résurrection, c'est tout le séjour des morts, c'est toute mort, c'est la création et l'humanité tout entières qu'il touche ainsi de résurrection.

Ainsi les mots de la foi s'éclairent-ils de façon simple lorsque l'on redécouvre les mots et les images, l'univers de la Bible.

Jacques Nieuviarts, bibliste

"Dieu au sommet de l'Univers " : l'Ascension éclairée par le langage de la Bible. Un article de Jacques Nieuviarts, bibliste.Publié le 14 avril 2015.


Croire.com

 

Le jour de l'Ascension tombe toujours un jeudi. Pourquoi ? Parce que cette fête se célèbre quarante jours après le dimanche de Pâques, jour de la Résurrection de Jésus. Donc, faites le compte...

Ce nombre de quarante jours provient du livre des Actes des Apôtres où Luc écrit que Jésus "pendant quarante jours, était apparu aux apôtres et les avait entretenus du Royaume de Dieu" (Actes 1, 3). L’Église a retenu ce chiffre alors que pour les évangiles de Marc ou de Luc aucune mention n'est faite de ce délai de quarante jours. Bien au contraire leurs récits se gardent bien de donner le moindre délai, comme si les événements de la Résurrection de Jésus, les apparitions du Ressuscité, son ascension et le don de l'Esprit étaient une seule et même réalité.

Quarante jours après Pâques

Toujours est-il que depuis le IVe siècle, l’Église a fixé la date de cette fête quarante jours après Pâques. Il y a clairement l'intention de faire le pendant aux quarante jours du Carême : après quarante jours de prières et de jeûnes, autant de jours de fêtes et de joie ! 

Assez rapidement, la tradition chrétienne a situé l'Ascension sur le lieu du mont des Oliviers. Jardin en face de la ville de Jérusalem, lieu de rencontre habituel de Jésus et de ses disciples. Sur place, la tradition dit qu'on peut même voir la trace des pieds de Jésus qui serait restée sur le rocher !

Entrer dans la gloire de Dieu

De toutes les façons il est inutile de chercher à connaître, malgré les précisions données dans les récits bibliques, les conditions réelles de cet événement. Ce qui, en revanche, est plus manifeste - et tel est le sens premier qui apparaît dans les récits bibliques -, c'est la signification que revêt cet événement : en montant aux Cieux, Jésus exprime ce que signifie sa résurrection d'entre les morts, à savoir entrer dans la gloire de Dieu. Tel est aussi notre avenir : entrer nous aussi dans cette gloire du Père qui nous est promise.

Très rapidement, cette fête a connu une très grande importance. En France, lors du concordat signé entre Bonaparte et le pape Pie VII, l'Ascension est restée l'une des quatre fêtes d'obligation avec Noël, l'Assomption et la Toussaint. C'est-à-dire que même si ces jours ne tombent pas un dimanche, ils sont des jours chômés comme le dimanche. Aucun travail ces jours-là, mais grande fête et célébration dans les églises !

Cette obligation légale de jour chômé a été maintenue en 1905 lors de la renégociation des relations entre l’État français et l’Église catholique. C'est pourquoi, encore aujourd'hui, le jeudi de l'Ascension est férié!

 

Pourquoi l'Ascension est-elle célébrée un jeudi ? Quel est le sens de cette fête ? Explications. Publié le 14 avril 2015.

 

Croire.com