Mini-session de la Conférence Episcopale du Mali à Sikasso

Les évêques du Mali se sont retrouvés à Sikasso du 20 au 23 avril 2017 pour leur troisième session au compte de l'année pastorale 2016-2017. À l'ordre du jour de ladite session étaient inscrits les principaux points suivants : la correction et l'adoption du rapport de la session de janvier 2017, le contrôle des tâches, l'enlèvement de la Sœur  Gloria Cecilia à Karangasso, les échanges sur la conférence d'entente Nationale et le compte rendu de missions effectuées à Rome et à Ouagadougou.

 La fin de ces travaux de réflexion a été couronnée par la célébration de la messe dominicale à la cathédrale Notre Dame de Lourdes de Sikasso, avec la communauté chrétienne.   La célébration eucharistique était présidée par Monseigneur Jean ZERBO, archevêque de Bamako.

A la fin de la messe, Monseigneur Jonas DEMBELE, évêque de Kayes et président de la CEM avait pris la parole pour remercier de façon particulière la communauté chrétienne de Sikasso pour l'accueil chaleureux qu'elle leur a réservé. Il a ensuite évoqué la question de l'enlèvement de la Sœur Gloria Cecilia à Karangasso en mentionnant certaines réactions de la part de plusieurs personnes  vis-à-vis de la CEM pour sa gestion de cette situation à savoir : « qu'est-ce que la Conférence a fait … ? L’Eglise est comme sans tête ».  

En réponse à ces réactions, Mgr Jonas s'interroge : Dans un monde de globalisation ou de mondialisation, quelle attitude faudrait-il avoir suite à de pareils événements ? Celle de Marie qui écoute et qui médite tout cela dans son cœur ? Ou bien l’attitude de Judas qui dit, il faut résoudre le problème tout de suite, puisqu’il faudrait penser au pauvre et si on ne pense pas au pauvre vraiment nous ne sommes plus sur le droit chemin...

C'est une manière d'affirmer en rassurant les uns et les autres que : la conférence n'est pas restée indifférente à ce qui s'est passé. Au contraire, dans un monde de globalisation ou de mondialisation, elle se demande : Quel mot dire ?  A quel moment ? Et comment ?

Il faut choisir. Choisir et vouloir faire le bien, pas seulement faire le bien mais bien faire le bien et cela n’est pas facile…

A la question : Est-ce que nous allons retrouver la Sœur Gloria ? Il ne faut pas douter, c’est une question de foi…

Est-ce que nous allons prendre des armes pour la retrouver ?  Non. Mais si nous croyons que le miracle est encore possible dans notre monde, oui nous pourrons. Mais ne soyons pas déçus de la prière…

Que la conférence doit agir c’est sûr et normal, elle va agir selon les moyens qui lui sont propres…

Pour terminer, il a remercié le diocèse de Sikasso qui a pris ses responsabilités au nom de l’Eglise Communion Fraternelle qui est au Mali  pour nous inviter  à la prière.

Monseigneur a également invité les Maliens : à un dire vrai, un faire transparent, une action efficace pour la gloire de Dieu et le bien-être de la nation.