Dans la nuit du 20 mars, vers 23 heures, un incendie est survenu  dans le marché Rose de Bamako. Beaucoup de gens ont pu voir les images à la télévision ou entendu les commentaires sur les radios.

Samedi 22 mars le matin à 11 heures, Monseigneur Jean Zerbo, Archevêque de Bamako et Président de Carias Mali, accompagné du Secrétaire Général de Caritas Mali, Théodore TOGO et du Chargé de la Communication de Caritas Mali, Gaston GORO se sont rendus sur les lieux de l’incendie.

Les dégâts sont énormes. Tout est calciné : les installations, les magasins, les kiosques, les marchandises, les bureaux au sein du marché. Les murs sont noircis et fumants et laissent voir des ruines et les installations électriques pendantes çà et là. On estime à plusieurs milliards le coût des dégâts matériels et financiers. Ces dégâts s’ajoutent à ceux des incendies précédents et récents du marché dit de la colas au bord des rails, à ceux de l’artisanat et du marché de Médine.  Les victimes sont nombreuses et concernent en majorité les petits détaillants dans les différents cas.

Qu’est ce qu’est le marché rose de Bamako ?

Le marché Rose de Bamako fut une des fiertés de la ville Bamako après l’indépendance du Mali et demeure toujours un joyau pour la capitale du Mali.  Il fait partie des lieux les plus fréquentés et les plus animés de la ville Bamako avec son style de construction inspiré de l’architecture néo-soudanaise. Vendeurs, acheteurs et visiteurs s’y retrouvent chaque jour et on y trouve toutes sortes de marchandises et de variétés locales et importées.

C’est dans ce marché que  la partie centrale  a pris feu dans la nuit du jeudi 20 mars, aux environs de 23 heures. La cause reste à déterminer. Il n’ y a, fort heureusement, pas eu de perte en vie humaine. Mais des milliers de familles, de personnes se retrouvent du jour au lendemain sans moyens d’existence, sans situation et dans la plus grande précarité. Il faut rappeler que ce marché avait brulé en 1993 ; il y a  plus de 20 ans de cela.

Notons toutefois que ces dégâts pouvaient être minimisés si les voies d’accès des sapeurs pompiers n’étaient pas obstruées par des installations anarchistes et marchandes.

La visite de Monseigneur Zerbo avait pour objectif de témoigner de sa solidarité et celle de l’Eglise Catholique toute entière à l’endroit les personnes victimes du sinistre ; leur exprimer sa profonde compassion pour ce qui leur est arrivé.  Il lance à cet effet, un appel d’urgence à toutes les communautés chrétiennes et personnes de bonne volonté pour qu’elles fassent un geste de solidarité à l’endroit des victimes.

Il s’agit aussi d’interpeller toutes les personnes physiques et morales impliquées dans la gestion du marché Rose : Etat, agents techniques, opérateurs économiques, détaillants sur leurs coresponsabilités dans cet incendie, pour éviter de tel sinistre  à l’avenir.

 

 

Samedi, le 22 mas 2014

      

Théodore TOGO

Secrétaire Général de Caritas Mali