Propositions de la Commission Nationale de Liturgie
Aux évêques du Mali
 
  1. Pour vivre l’année sainte du jubilé de la Miséricorde au Mali

Selon la lettre du Pape François Misericordiae Vultus, le mardi 8 décembre 2015, le pape ouvrira l’année sainte en ouvrant solennellement la Porte Sainte de la Basilique Saint Pierre. Cette porte restera une Porte de la Miséricorde à cette occasion de l’année jubilaire, où quiconque entrera pourra faire l’expérience de l’amour de Dieu qui console, pardonne et donne l’espérance.

Le dimanche suivant (13 décembre 2015), troisième dimanche de l’Avent, la Porte Sainte sera ouverte dans la Basilique Saint Jean de Latran qui est la cathédrale de Rome. Ensuite seront ouvertes les Portes Saintes dans les autres Basiliques papales. Ce même dimanche 13 décembre 2015, le pape désire que dans chaque diocèse, une Porte de la Miséricorde soit ouverte dans la cathédrale qui est l’Eglise-mère pour tous les fidèles du diocèse. La Porte de la Miséricorde pourra aussi être ouverte dans les Sanctuaires où affluent les chrétiens pour trouver la grâce et le chemin de la conversion. Cette célébration du jubilé à Rome, en même temps que dans les diocèses, est le signe visible de la communion de toute l’Eglise.

À CHACUN SON JUBILÉ : Une particularité de cette année jubilaire est que toutes les composantes de l’Église auront chacune son jubilé : les opérateurs de sanctuaires (19-21 janvier 2016), les consacrés (2 février), les membres de la curie romaine (22 février), les adolescents (24 avril), ceux qui adhèrent à la spiritualité de la Divine miséricorde (3 avril), les diacres (24 mai), les laïcs, les prêtres (3 juin), les personnes malades et les personnes handicapées (12 juin), les catéchistes (25 septembre), les jeunes (26-31 juillet 2016). À la demande du pape, les détenus célébreront leur jubilé le 6 novembre 2016, à Saint-Pierre, deux semaines avant la clôture de l’année jubilaire.

Après ce bref rappel de la célébration du Jubilé de la Miséricorde au niveau universel, voici les propositions de la Commission Nationale de Liturgie du Mali aux évêques du Mali ; elles sont une contribution de ladite commission pour permettre aux chrétiens de vivre une année de la Miséricorde fructueuse au Mali.

 


Œuvres spirituelles

  1. Le dimanche 13 décembre 2015, procéder à l’ouverture solennelle d’une porte de chaque cathédrale et sanctuaire ; porte qui sera une Porte de la Miséricorde durant l’année de la Miséricorde pour les chrétiens.

- A l’occasion, procéder à l’explication de ce geste symbolique.

- La célébration pourrait commencer devant l’église ; après l’ouverture, tous franchissent la porte de l’église pour la célébration à l’intérieur de l’église.

- On pourra faire l’aspersion des fidèles d’eau bénite au moment du confiteor.

- l’évêque remettra aux curés la prière du jubilé proposée par le Pape ; lesquels les remettront aux délégués des secteurs au moment d’envoyer ces derniers dans les secteurs.

  1. Le jour de l’ouverture de la porte de la Miséricorde, l’évêque, à la fin de la célébration, enverra les curés afin qu’ils soient des porteurs de la miséricorde de Dieu aux fidèles. Dans les paroisses, ces curés enverront à leur tour les délégués de secteurs.
  2. Avoir trois à quatre jours de célébration solennelle du sacrement de la réconciliation dans le diocèse :

- Première célébration solennelle de la réconciliation : le dimanche 20 décembre 2015 qui suit l’ouverture des portes de la Miséricorde dans les diocèses.

- Deuxième célébration solennelle de la réconciliation : pendant le carême, avoir un jour (différent du mercredi des Cendres) de célébration solennelle du sacrement de la réconciliation.

- Troisième célébration solennelle de la réconciliation : le dimanche de la Divine Miséricorde qui est le 2ème dimanche de Pâques de chaque année.

- Quatrième célébration solennelle de la réconciliation : en début d’hivernage.

  1. Retenir le thème de la Miséricorde comme thème du pèlerinage de Kita 2016. La chorégraphie sera sur ce thème. Elle comprendra par exemple un cas de réconciliation entre parents à plaisanterie.
  2. Le diocèse de Kayes ouvrira la porte de la Miséricorde pour son diocèse et ouvrira aussi, le dimanche suivant par exemple, la porte de la Miséricorde du sanctuaire de Kita. La fermeture de cette porte du sanctuaire sera faite lors du pèlerinage 2016.
  3. Chaque évêque pourra désigner des lieux et des moments (dates) de pèlerinage (démarche) dans son diocèse en cette année de la Miséricorde et inviter les pasteurs de ces lieux à être disponibles pour les confessions des groupes de pèlerins.
  4. Faire l’adoration du Saint Sacrement une fois par mois dans chaque église paroissiale pour donner aux fidèles l’opportunité de contempler Jésus présent dans l’Eucharistie, lui qui est le visage de la Miséricorde du Père.
  5. Solliciter la disponibilité des prêtres pour les confessions une fois par semaine, par exemple chaque samedi de 17h00 à 18h00.
  6. Célébrer solennellement le jubilé des laïcs et des prêtres le 3 juin 2016 :

- soit au niveau de chaque diocèse lors d’un pèlerinage diocésain,

- soit au niveau national avec un pèlerinage national de tous les prêtres à Kita.

  1. Organiser des neuvaines de prière
  2. Réciter la prière de l’année de la Miséricorde à la fin de chaque messe.
  3. Organiser plus souvent des célébrations de la réconciliation durant l’année.
  4. Faire des formations sur le sens du sacrement de la réconciliation.
  5. Clore l’année de la Miséricorde par une grande célébration d’action de grâce (lors du pèlerinage à Kita en novembre 2016 par exemple).

 

Œuvres pastorales

  1. Rendre le texte de la lettre du pape et de la prière de l’année sainte disponibles aux chrétiens et les présenter lors de formations ou de rencontres pastorales.
  2. Faire une émission télévisée sur l’année de la Miséricorde ; émission qui sera animée par deux évêques.
  3. Dans les homélies, mettre l’accent sur les thèmes de la Miséricorde au cours de l’année.
  4. Aller à la recherche de la brebis égarée (des chrétiens qui avaient quittés l’Eglise).
  5. Faire des démarches pour réconcilier les gens. Les individus, les communautés, les villages, les responsables de communautés et les prêtres seront les acteurs de ces démarches.
  6. Les chrétiens eux-mêmes pourront organiser des visites dans les maisons d’arrêt et dans les hôpitaux.
  7. Mettre la prière du jubilé de la Miséricorde dans les calendriers liturgiques 2016 de la Commission Nationale de Liturgie du Mali.

 

Œuvres caritatives

  1. Collecter des habits et des vivres pour les pauvres.
  2. Faire une quête spéciale pour venir en aide aux pauvres et aux prisonniers.
  3. Procéder au nettoyage de centres de santé, cours des églises et des mosquées.
  4. Visites des malades dans les hôpitaux et des prisonniers dans les maisons d’arrêt par les évêques et les prêtres. Lors de ces visites, ils remettront aux malades et aux prisonniers, les fruits des quêtes et des collectes ci-dessus des fidèles.

 

  1. Le geste de la Paix lors de la Messe au Mali

 

Les membres de la commission nationale de Liturgie ont lu ensemble la lettre circulaire de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, concernant la signification rituelle du don de la Paix pendant la Messe. A l’issue de cette lecture, elle retient ce qui suit concernant le geste de la Paix au Mali :

- maintenir le geste actuel de la Paix, et au lieu habituel dans la Messe.

- supprimer le chant que certains mettent à cet endroit et les "déplacements" souvent bouillants que ce chant occasionne.

- faire une catéchèse sur le sens de ce geste.

- Les prêtres sont invités à bien dire la formule liturgique d’invitation à ce geste en disant :

« (Frères,) dans la charité du Christ, donnez-vous la paix ».

Ils éviteront de dire : « Donnez-vous un signe de Paix »

- Les prêtres éviteront de se déplacer de l’autel pour aller "saluer" les fidèles.

- les prêtres éviteront d’accourir auprès des mariés pour leur donner "le signe de la paix".

- De même, lors des ordinations, éviter de faire ce type de déplacement.

- Eviter d’aller danser autour de l’autel.

- Préciser le fait que le geste de la paix ne signifie pas que la Messe est terminée.

- Il serait bien que notre conférence épiscopale écrive sur le sens du geste de la paix et sa pratique.

- Suite à cette lettre des évêques, les commissions diocésaines de liturgie feront des émissions dans les radios et à la télévision sur le sens de ce geste.

 

 

Bamako, le 17 novembre 2015

Le secrétaire de la commission nationale de Liturgie (CNL)

Abbé Florent KONE