Le samedi 25 novembre commençait officiellement le pelerinage national à Kita. Après l'accueil des pelerins aux environs de 13H, il y a eu les confessions à partir de 15h pour permettre aux ceux qui n'ont pas pu le faire de se mettre à jour.  A 20h, la procession a commencé avec en tête les évêques et les prêtres, les religieux et religieuses et les fidèles des diocèses dans l'ordre suivant: diocèse de Mopti, Kayes, Bamako, Sikasso, Segou, San. Le nonce apostolique a fait la procession du sanctuaire marial à la colline mariale.

 Sur la colline la ceremonie a commencé à 21h15mn par la salutation d'ouverture de la ceillée par le nonce apostolique. Ensuite la chorale de Mopti a montré dans un sketch introductif le thème proposé par les évêque du Mali pour ce 46° pelerinage national: "Famille chrétienne, sois source de vie, d'amour, de verité, de justice et de Paix".

 

Avant d'abordrer ce thème, l'animateur principal a invité les pelerins a observer une minute de silence à la mémoire de Mgr Georges Fonghoro et abbé Noé Togo, décédés il y a un an.  Ensuite la chorale diocésaine de Mopti a tenu en haleine les pelerins durant trois heures d'horloge sur le thème de ce 46° pelerinage presenté en trois tableaux.

L'animateur principal n'a pas manqué de souligner l'enlèvement de la soeur Gloria au mois de février dernier à Karangasso et dont on a aucune nouvelle jusqu'à present.

Le thème a été traité en trois tableaux:

Voici donc les étapes que nous allons parcourir tout au long de cette veillée de prière et de méditation sur et pour la Famille qui nous rassemble.

1--La PREMIERE PARTIE de cette veillée de réflexion-méditation –prière nous invite à regarder sans concession le contexte général dans lequel vit la famille aujourd’hui.

Au commencement de la famille il y a la fête, il y a des fêtes : celle de la célébration du mariage et celle de baptême du premier enfant. Mais dès le lendemain de la célébration joyeuse, souvent grandiose, démesurée, et couteuse du mariage le jeune couple, encore auréolé du bonheur de la fête de la célébration du mariage, noyau de la famille, fait l’amère expérience de la dure réalité quotidienne du temps, de l’espace, et da la vie sociale.

La famille fait la dure et rude expérience de la dure réalité du contexte incontournable dans lequel doit inévitablement vivre  et évoluer les membres de la jeune famille toute neuve sortie de l’œuf nuptial des inoubliables et somptueuses cérémonies du mariage.

En effet la famille comme les membres qui la compose est un organisme vivant. Elle nait, elle croit et doit affronter l’incontournable vérité de l’être humain qui n’échappe pas à la loi de tout organisme vivant.

Comme l’être humain la famille a besoin d’eau, de nourriture et de médicament.

2. LA DEUXIEME PARTIE Voudrait établir les responsabilités des maux de ce milieu difficile malveillant,  souvent hostile et impitoyable dans lequel naît, vit et évolue la famille aujourd’hui.

Un diagnostic complet et rigoureux pour, identifier, localiser et circonscrire et combattre efficacement l’agent pathogène en cause d’une maladie est une étape indispensable et incontournable pour espérer une guérison.

Il n’en va pas autrement pour les maux qui assaillent la famille. Il nous faut, aujourd’hui, avoir le courage de désigner les maux qui attaquent, nos familles pour lui administrer les médicaments indiqués capables de les combattre et recouvrer la santé espérée.

Un mauvais diagnostic conduit inévitablement à une mauvaise prescription thérapeutique.

Nous connaissons tous les éternels refrains inefficaces, que nous proclamons devant le mal, la maladie ou le malheur : « Fura t’a la, dinyèn bè tèn dé, c’est le destin, il n’y a pas de remède, il n’y a pas de solution. »

Il nous faudra changer de mentalité, pour garder le destin de la bonne santé, de la réussite, des succès, de la joie, de la paix, Pour le bonheur de l’homme.

Dieu a généreusement octroyé à l’être humain tous les moyens nécessaires pour y parvenir.

Le deuxième refrain que l’on répète à longueur de journée : « Alla nön do, Alla ka latiguè do » : C’est la faute de Dieu. C’est Dieu qui l’a fait.

C’est bien fait pour Dieu. Et  Dieu qui est Dieu et qui n’a pas l’habitude de se justifier devant les milliards d’accusations inconscientes et injustes qu’on lui attribue quotidiennement se tait.

Commentateur

Le troisième faux diagnostic que nous attribuons à nos maux, maladies et malheurs que nous déclamons et proclamons à longueur de journées c’est : « Sintani nö do » !  « C’est le démon ». Le démon que nul n’a pu rencontrer, ou converser avec lui, a aussi bon dos. Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle aussi le Diviseur, le Malin, qui profite royalement de cette fallacieuse attribution.

Mais les descendants d’Adam et d’Eve ont dans leur sang ce virus de rejeter sur autrui, sur l’autre, sur les autres leurs responsabilités qu’ils refusent d’endosser.

« Tu as mangé le fruit défendu ? 

C’est la femme que tu m’as donnée! C’est le Serpent qui m’a trompée!

Avons-nous le courage chrétien de désigner les coupables et responsables des maux dont souffrent nos familles et qui les empêchent de remplir correctement la vocation et la mission assignées à nos familles, ce berceau de l’homme ce socle et pilier de la société, de l’humanité.

Nous devons tous demander pardon à Dieu pour nos fautes sur la famille et sur  ses membres victimes de ces fautes.

3. LA TROISIEME PARTIE de notre veillée-méditation-réflexion se clôturera par une invitation à voir quelle est la vraie mission et la vraie vocation que Jésus-Christ a assignée à la famille.

C’est une invitation à nous souvenir de nos devoirs respectifs vis-à-vis de la famille et de renouveler nos engagements à son égard, à savoir les promesses d’amour et de fidélité que nous avons prises à l’égard de l’époux et l’épouse, les promesses de faire naître et éduquer les enfants que Dieu donne à nos familles, les devoirs, non seulement de reconnaissance des enfants à l’égard des parents et aussi et, surtout le respect qu’ils les doivent.

La veillée à la colline mariale a pris fin à 00h30mn, après les diocèses se sont succédés au sabctuaire marial pour l'adoiration au saint sacrement jusqu'à l'aube.