Il est de coutume depuis un certains temps dans le Diocèse de San d'organiser une cérémonie de départ à la retraite pour les enseignements de l'école privée catholique admis à la retraite après un certains nombre d'années au service de l'œuvre d'éducation dans l'enseignement privé catholique. Ainsi, ce samedi 05 mars 2016, ce fût la cérémonie d'action de grâce célébrée au cours de l'Eucharistie pour quatre enseignants, certains après 34 ans de service, d'autres après 36 ans. La messe fût présidée par l'aumônier diocésain de l'enseignement privé catholique du Diocèse en présence de quatre prêtres, de l'évêque et du personnel enseignants. L'animation de la liturgie fût assurée par les élèves.

Photo des quatre partants à la retraite

(De Gauche à droite: Jean Firmin DAKOUO; Félix DIARRA; Cyriaque KONE; Sabélé Joseph DIARRA)

Voici le message que l'aumônier diocésain a livré dans son homélie.

Chers  frères et sœurs,

  1. Je voudrais  commencer par saluer tous ceux et toutes celles : amis et parents, collègues, voisins de quartier, qui ont accepté de venir se joindre à nous ce matin, pour rendre grâce. Au nom des familles des partants à la retraite, et de la famille diocésaine,  nous vous  disons merci pour ce geste de fraternité et d’amitié. Pour ceux  particulièrement qui ne  partagent pas la même foi que nous, nous leur souhaitons particulièrement la  bienvenue. Qu’ils soient chez eux.

1. Si nous avons opté  de placer  la cérémonie de départ  à la retraite des maitres de l’enseignement  catholique  dans le cadre d’une action de grâce  rendue d’abord a Dieu, ce qui justifie notre présence dans cette Eglise, c’est parce que nous croyons  fermement que tout vient de Dieu et que c’est  Lui seul qui donne sens à tout . Ils  ont reçu de Dieu les énergies  physiques, morales et spirituelles sans lesquelles ils n’auraient  pas pu accomplir leur mission. En effet nous recevons tous de Dieu, les talents ou  capacités  sans lesquels il nous serait impossible de remplir notre fonction. C’est pourquoi nous voulons  célébrer cette messe aux  intentions de nos frères et amis, partants à la retraite et leurs familles respectives en retournant à Dieu  en signe d’action de grâce nos succès sans prétention ni orgueil, car comme dit le saint curé d’Ars  «  l’orgueil c’est le péché que Dieu a le plus en horreur », sans oublier aussi nos échecs pour lesquels   nous  lui demandons  la grâce de sa miséricorde  et l’humilité à l ‘exemple du publicain. C’est  mus et animés par cet esprit que nous sommes rassemblés autour de nos frères et amis,

SAMOU JEAN FIRMIN DAKOUO  admis à la retraite après 36 ans  de service  dans l’enseignement privé catholique,

FELIX DIARRA admis à la retraite   après 35 ans  de service  dans l’enseignement privé catholique,

CYRIAQUE KONE  admis à la retraite   après 35 ans  de service  dans l’enseignement privé catholique,

SABELE JOSEPH DIARRA admis à la retraite  après 34 ans  de service  dans l’enseignement privé catholique.

Nous disons donc  merci à Dieu pour ce qu’ils ont été dans l’enseignement catholique ;  pour  les nombreux enfants qui leur ont été,  tour à tour, confiés durant cette période de l’exercice de leur  fonction d’éducateur.  Nous estimons qu’ils ont  accompli leur tâche avec dévouement en mettant à contribution le capital humain dont ils disposaient à cet effet.

Merci à Dieu  pour ce qu’ils ont été pour leurs collègues enseignants avec lesquels ils ont partagés  la même mission. Merci en particulier  pour  l’esprit d’équipe et de collaboration construit,  l’esprit  de fraternité et de solidarité cultivé et nourrit en vue d’un service de qualité  à l’école et la réalisation d’une communauté éducative qui témoigne de l’école catholique.

  1. Chers frères et  amis,  chers  collègues partant à la retraite,

Nous savons  aussi que durant la période de l’exercice de notre fonction d’éducateur, nous ne pouvons pas affirmer que nous avons toujours été à la hauteur des attentes vis-à-vis de nous mêmes, en face de notre propre désir de bien faire, vis-à-vis du seuil de performance exigé par nos supérieurs hiérarchiques  au regard des objectifs visés.  Cela à cause de nos propres faiblesses souvent liées à notre propre manque de volonté ou notre refus  conscient de changer. De telles attitudes certes,  de nature non honorable, ont pu porter atteinte à la qualité de notre présence au milieu des enfants qui nous ont étés confiés et qui nous regardent comme modèle à imiter d’une part, et,  même aussi au milieu des autres collègues qui comptent sur notre bon exemple d’autre part. C’est dire que tout n’as pas été parfait.

Il ne s’agit pas d’une confession, mais plutôt d’une occasion à saisir, à un moment historique de notre vie, car 35 ans de vie professionnelle n’est pas peu,   pour mesurer le niveau et le mode d’utilisation des talents que nous possédons pour le service  de la personne humaine que Dieu a mis sur notre route.

 En  d’autres termes, aujourd’hui en parlant de gestion axée sur les résultats, au regard des objectifs que  l’enseignement privé catholique s’est  fixé, des résultats attendus, des effets et impacts sur le milieu humain et physique espérés, que pourriez vous nous dire après 35 ans de service ?  Nous vous donnons ce devoir à domicile.

En faisant cet exercice, vous trouverez que durant votre vie  professionnelle,  il y a bien des motifs de joie,  même si ceux-ci riment parfois avec des moments d’épreuves.

  1. Chers amis, chers collègues,  c’est  tout cela qui constitue la trame de votre vie qui vous conduit à ce jour.

Vous avez servi vos frères et sœurs, vous avez servi votre pays, vous avez servi l’Eglise catholique selon vos capacités.

C’est pourquoi au nom de son excellence Monseigneur Jean Gabriel DIARRA évêque de San, au nom de la famille diocésaine qu’il  représente, au nom des partenaires de l’école, au nom de vos collègues en service et en mon nom propre, nous vous exprimons notre  sincère reconnaissance pour avoir contribué à la mission  d’instruction, d’éducation et de formation intégrale de la personne humaine. Cette mission,  l’Eglise catholique la  réalise de façon spécifique  à travers  les écoles privées catholiques.

En effet l’Eglise catholique a une manière spécifique d’instruire, d’éduquer et de former, inspirée par notre foi en Jésus Christ l’éducateur par excellence.  Cela  exige des enseignants de l’école privé catholique la  pleine connaissance et appropriation d’une juste vision de l’homme créé à l’image de Dieu. C’est ce caractère transcendant de la personne humaine qui pousse l’Eglise à consacrer la profession d’éducateur comme une vocation et donc un ministère.

C’est pourquoi on  ne cessera de rappeler que n’est pas éducateur qui veut  ou encore n’est  pas éducateur qui  n’a pas trouvé du travail.  Partout on parle de la baisse de niveau des élèves. Ce défi s’est transformé en fléau généralisé au niveau du pays. Comment trouver un chemin et faire la différence au niveau de l’enseignement privé catholique?

Nous sommes tous interpelés. Dors et déjà, nous demandons aux jeunes enseignants de redoubler d’effort dans la recherche de la performance professionnelle.

C’est aussi l’occasion de féliciter tous les enseignants en exercice dans toutes les écoles privées catholiques du diocèse de San, prêtres, religieux, religieuses, laïcs pour l’intérêt qu’ils portent à l’apostolat de l’enseignement, participant ainsi à la mission prophétique de l’Eglise.

 Chers amis, admis à la retraite,

 Merci  à vous et à vos familles d’avoir partagé et témoigné les valeurs de l’école privée catholique.

 Mais permettez-moi toujours de vous dire que tout n’est pas fini. Ne vous mettez pas au rang de ceux qui ne savent pas faire autre chose. Vous avez terminé une étape de votre parcours, initiez une autre au service de vos communautés et de la société.

Nous n’avons pas oublié vos épouses qui ont été vos bras droits tout au long de ce périple. Qu’elles trouvent ici l’expression de notre profonde gratitude pour les  sacrifices consentis à vos cotés.  Chères épouses nous savons que  votre rôle est déterminant dans la vie du couple enseignant. Aider vos maris à être performants et non médiocres. Soyez pacifiques  et bienveillantes.

5. Chers amis, nous saisissons l’occasion pour vous demander pardon pour toutes les blessures et torts causés à vos personnes  et à travers vous, vos proches.

Que le temps de carême soit pour nous tous un temps favorable, pour emprunter le chemin de la sanctification en adoptant la vertu de l’humilité et en rejetant  l’esclavage de l’orgueil.

Que chacun de nous, par l’intercession de la mère de Jésus, de tous les saints et justes devant Dieu, qui nous ont précédés auprès du Père, obtiennent pour nous les indulgences de l’année de la miséricorde, pour être à notre tour témoins et instruments de miséricorde auprès de nos frères et sœurs.

San le 05 mars 2016

L’aumônier diocésain
Abbé Emmanuel Nestor Koné

Comme tous les Temps Forts de l’Année Liturgique, le CARÊME est un TEMPS FAVORABLE !

Pas un Temps Intemporel, sans date, mais AUJOURD’HUI.

Un Temps Favorable – un Aujourd’hui Favorable, certes ! Mais « favorable » à QUOI ?

POUR Cette année 2016, chers diocésains, je voudrais souhaiter que notre carême diocésain soit un Temps, un Aujourd’hui FAVORABLE  à l’ECOUTE DE  DIEU et à l’ATTENTION AU PROCHAIN !

1-      Favorable à l’ECOUTE DE DIEU ! Il s’agit de nous rappeler Chaque jour, de façon vive que DIEU est MISERICORDE !

De génération en génération Dieu montre aux hommes de chaque époque ce qui est au fond de son Cœur : « Dieu plein de Miséricorde et de Tendresse, lent à la colère – je ne veux pas la mort du pécheur, mais que le Pécheur se convertisse et qu’il vive »

Ainsi entreprit-il de le faire au Temps de Noé !

Ainsi en fut-il au Temps de Jonas pour les gens de Ninive

Ce fut la Mission de chaque prophète pour les gens de son Temps, jusqu’au Temps de Jean-Baptiste et au Temps de Jésus : « convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle »

Chers Diocésains,

N’oublions pas que le 27 décembre dernier nous avons ouvert les Portes de nos Eglises et de nos Chapelles « demeures du Dieu de Miséricorde » : je demande que spécialement durant le CARÊME, chaque fois que nous franchirons la Porte d’une Eglise nous, nous souvenions et que nous ayons une conscience vive d’avoir besoin de la Miséricorde de Dieu !

         

        « DIEU EST MISERICORDE » 

En cette Année spéciale – Temps Favorable – du Jubilé de la Miséricorde Divine, c’est la Parole :

-          Qui va résonner continuellement à nos oreilles : « Dieu est Miséricorde »

-          Que nous allons « murmurer » inlassablement sur nos lèvres

-          Que nous allons méditer permanemment dans nos cœurs !

D’où notre prière :

« Ouvre mes yeux Seigneur aux Merveilles de ton  Amour-Miséricorde,

 Je suis l’Aveugle sur le Chemin; guéris moi je veux Te Voir »

Chers Diocésains,

Un Temps Favorable pour « voir » la Miséricorde de Dieu, mais aussi pour « voir » la Misère du Monde : mes propres « misères » - les « misères » de mes frères et sœurs proches, à portée de « vue »

Donc un Temps Favorable pour « voir », mais aussi pour « Agir » :

2 – Réaliser des Œuvres de Miséricorde

  

«MISERICORDIEUX comme LE PERE » telle est la Devise de l’Année Sainte du Jubilé

Parmi les Œuvres de Miséricorde préconisées par le Pape François, j’invite les chrétiens du Diocèse à s’appliquer pendant ces 40 jours de Carême à :

-          L’Ecoute attentive de Dieu dans sa Parole et dans nos consciences

-           La demande de Pardon et au don du Pardon ! de sorte que dans la nuit de Pâques au moment de renouveler nos promesses de baptême, nous soyons effectivement de nouveau réconciliés avec Dieu et avec nos frères et sœurs !

-          Nous pardonner les uns aux autres en famille, dans nos Equipes pastorales, nos communautés sacerdotales, dans nos communautés religieuses, dans nos communautés chrétiennes, dans nos services ;

-          Avoir le courage d’avouer nos péchés et de recevoir le sacrement de réconciliation

-          Accorder attention et soins aux malades, aux handicapés et aux personnes âgées et abandonnées.

Voilà le Carême que je vous souhaite: Profitez au maximum de ce Temps favorable - j'allais dire comme Saint Paul - "Ce Temps de grâce".

San le 13 Février 2016

+ Jean Gabriel DIARRA

Durant l'année 2015, la vie du Diocèse de San a été riche en évènements: Clôture du Synode diocésain et le Jubilé du Diocèse avec l'ordination presbytérale de deux diacres; le jubilé du petit Séminaire-Collège de Togo avec l'ordination presbytérale d'un diacre.

1- Clôture du Synode diocésain et Célébration du Jubilé d'Or du Diocèse

Erigé le 29 septembre 1964, le Diocèse de San a eu en 2014 cinquante ans. Pour vivre et célébrer cet Evènement, l'Evêque diocésain, Monseigneur Jean Gabriel DIARRA a décidé qu'un Synode diocésain puisse être célébré pour faire le point des acquis; des défis qui restent encore à relever et des perspectives nouvelles qui s'offrent à la circonscription ecclésiastique pour les années à venir. Durant toute une année, d'octobre 2013 à octobre 2014, le Diocèse de San s'est mis en démarche synodale dans la foi, la prière et la réflexion. L'ouverture de l'année Jubilaire eu lieu à Mandiakuy, première paroisse du diocèse le 31 octobre 2013 et la clôture, qui initialement avait fixée les 6 et 7 décembre 2014, s'est vue reportée au 14 et 15 février 2015 en raison de l'épidémie d'Ebola.

 

2- Le Jubilé d'Or du Séminaie-Collège de Togo

Le petit Séminaire-Collège de Togo a été créé en 1964 par Monseigneur Joseph PERROT, alors évêque de San,  avec la collaboration de Monseigneur Georges BIARD, alors évêque de Mopti. Cette structure de formation est dédiée à la formation des jeunes qui sentent l'appel à être prêtre et également à la formation des autres jeunes; c'est pourquoi le nom de "Séminaire-Collège". Après avoir célébré en 1984 les 20 ans, "Togo j'ai 20 ans" et en 1994, les 30 ans, "Togo j'ai 30 ans, les 5 et 6 décembre 2015, le Séminaire-Collège célébrait son Jubilé d'Or de 50 ans. A l'occasion de ce Jubilé le diacre Eric DAKOUO reçu l'ordination presbytérale. La célébration d'ordination fût célébrée et présidée par Monseigneur Jean Gabriel DIARRA, évêque du Diocèse le samedi 5 décembre tandis que celle du Jubilé fût présidée par Monseigneur Jean Baptiste TIAMA, évêque de Sikasso, Président de la Conférence des Evêques du Mali et ancien élève-séminariste du Séminaire-Collège de Togo.

  

Diacre Eric DAKOUO ordonné par Mgr Jean Gabriel DIARRA, évêque de San
 
 
 


Mgr Jean Baptiste TIAMA, Evêque de Sikasso et Président de la Conférence des Evêques du Mali. Etait aussi présent Mgr Georges FHONGORE, évêque du diocèse voisin de Mopti, lui aussi un ancien.
 

De nombreux fidèles, Laïcs, Prêtres, Personnes consacrés, ancien élèves du Séminaire-Collège ou non, ont été de la fête. A la fin de la célébration, un représentant des anciens Directeur de la structure a rendu grâce pour cette œuvre qui providentielle pour le milieu. Le maire de la commune rurale de Fangasso et le Chef de village de Togo ont vivement souhaité que la structure soit complétée par la création d'un Lycée.

Photo de L'abbé Joseph DAKOUO, ancien Directeur du Séminaire-Collège de Togo

N.B: Les photos sont signés Mr Emmanuel DEMBELE, Atelier Effata-San

Cette rencontre fut initiée en 2011, suite à de graves dissensions qui ont eu lieu entre villages voisins de part et d'autre de la frontière Mali-Burkina Faso. Il faut noter que c'est le même peuple que la frontière sépare; les mêmes familles; le même parler linguistique: les bwa.

La première rencontre eu lieu à Tyiénikuy au Burkina Faso en 2011. Elle aurait dû avoir lieu ensuite au Mali mais les problèmes connus au nord Mali en 2012 avait failli avoir raison de la bonne initiative.

Avec le bénéfice de l'apaisement de la situation au Mali, l'initiative a pu donc reprendre. Elle concerne les paroisses de Zèkuy, Djibasso, Bomborokuy dans le Diocèse de Nouna au Burkina Faso et celles de Mandiakuy, Tominian dans le Diocèse de San au Mali.

Ainsi, du 5 au 7 février 2016, cette rencontre transfrontalière entre jeunes des Diocèses de Nouna (Burkina Faso) et de San (Mali) a eu lieu à Mandiakuy (Mali) autour du thème: "Pas de développement sans amitié, réconcilions-nous". La rencontre a rassemblé près de 356 jeunes (garçons et filles)

Le thème fut monnayé en trois sous thèmes:

  1. L'Aspect culturel de l'amitié et de la réconciliation (Abbé A Joseph KONE)
  2. L'Aspect économique de l'amitié et de la réconciliation (Ab André et Jean de Dieu)
  3. L'Aspect spirituel de l'amitié et de la réconciliation (Mgr Jean Gabriel DIARRA)

 

 

Photo des jeunes des diocèses de Nouna (BF) et de San (Mali)

     

 

Accueil de Mgr J-G Diarra par les Jeunes  - les Formateurs: Jean de Dieu Dembélé et ab André S Dembélé