Le samedi 7 juillet 2018, le diocèse de Sikasso a accueilli par les mains de son évêque, monseigneur Jean Baptiste TIAMA, un nouveau prêtre, abbé Paul Marie TRAORE. La cérémonie d’ordination s’est déroulée à la cathédrale Notre Dame de Lourdes de Sikasso en présence des autorités administratives, politiques, religieuses et des communautés chrétiennes, venues des autres diocèses du Mali et d’ailleurs (notamment le Burkina Faso).

La cérémonie a débuté à 15h par les rites d’introduction et de la Parole de Dieu.

A la question, qui est le prêtre et qu’est-ce que l’ordination ? L’évêque répondra dans son homélie : ….L’ordination est le rite du choix et de la consécration, où l’action de Dieu et de l’homme se rencontre pour faire homme de Dieu, appelé à une mission particulière au milieu de ses frères et sœurs ……

 ……le prêtre, selon les textes de la liturgie de ce jour n’est pas facile à définir. C’est d’abord un homme ; même si Melchisédech le grand prêtre de référence n’a pas d’origine, car l’origine de la prêtrise est en Dieu. Oui, les textes de la liturgie nous indiquent que la prêtrise a son origine en Dieu. C’est Dieu qui appelle comme il l’a fait pour Aaron ; c’est lui qui appelle comme il l’a fait pour les prophètes….. Ainsi, le prêtre est un homme pris parmi les hommes. Paul Marie Traoré est un homme pris parmi les hommes ; il est de Farako, sa communauté d’origine….. 

De la mission du prêtre,….hommes de la Parole, c’est de dire cette Parole aux hommes, de leur annoncer ce qui est la volonté de Dieu et de les convier à la suivre. Il a à le dire sans peur. Le Seigneur dira à Jérémie : ne tremble pas, car sinon, c’est moi qui te ferai trembler….et pourtant aujourd’hui, nous semblons avoir plus peur des hommes que de Dieu ; pourquoi ? parce que Dieu a un cœur de chair, malléable, attentif, accueillant, mais l’homme a un cœur de pierre, dur comme le roc, parfois sans pitié pour l’autre, sans humilité, sans pardon. Le prophète a ce devoir de dire aux hommes ce qu’ils sont, et ce qu’ils sont appelés à être, appelés à se convertir pour rebâtir un monde nouveau……

  

…Le prêtre est aussi un homme établi pour organiser, rétablir, diriger.  Cela fait partie de sa fonction royale….. Le prêtre est placé à la tête  des communautés pour les aider, avec le cœur de Dieu à progresser dans la construction du Royaume inauguré par le Christ…… Le prêtre est comme un vigneron à qui le Maître a confié sa plantation, pour qu’il la fasse porter beaucoup de fruits…… il n’est pas le propriétaire, il en est l’intendant, le gérant et doit sans cesse rendre compte….. Il doit organiser et guider le peuple avec le bâton de l’humilité, de l’amour et du sens de la responsabilité….. il n’est pas si facile de définir le prêtre. Mais ses différentes fonctions permettent de dire qu’il est au milieu de ses frères et sœurs un homme et non un ange…

Ses mots introduisirent au rite de l’ordination. De celui-ci, nous retiendrons trois grands points : la prostration et la prière des saints par lesquelles le candidat signifie son abandon total au seigneur ; l’imposition des mains par l’évêque et les prêtres dont le sens est la transmission du ministère apostolique et la grande prière consécratoire par laquelle l’évêque ordonne prêtre le candidat.

A la fin de ce rite, Paul Marie TRAORE sort 27e prêtre du diocèse de Sikasso (26 prêtres diocésains et 1 missionnaire d’Afrique).

Après, l’évêque fait une onction du Saint Chrême dans ses paumes et lui remet  le calice et la patène pour qu’il sanctifie à son tour le peuple chrétien et offre à Dieu le sacrifice eucharistique.

       Lors de la cérémonie des prières ont été faites pour le retour de la Sœur Gloria et pour des élections paisibles au Mali.   

 

                                                       Que Dieu qui appelle, achève en lui ce qu’il a commencé !

 

 

Kadi Catherine DENOU

Chargé de communication

Caritas Mali-Diocèse de Sikasso

                                                                                                               

Du 7 au 9 juin  2018 s’est tenue dans la salle de rencontre paroissiale de Fanterela (Paroisse Saint Paul), la rencontre ordinaire de l’Union des Prêtres du Mali/ Diocèse de Sikasso. Vingt-une personnes (prêtres, stagiaire et regardants) des neuf paroisses du diocèse ont répondu à l’appel. 

De façon générale, la rencontre a porté sur : la présentation du bilan triennal (2015-2018) de l’ancien bureau ; les échanges sur l’avenir et le bon fonctionnement de l’Union notamment les activités d’auto prise en charge et l’élection d’un nouveau bureau. D’une durée de trois ans, celui-ci est désormais constitué de :

  • Secrétaire général : Abbé Edmond DAKOUO (Vicaire Episcopal ; Curé de la paroisse de Fanterela) ;
  • Secrétaire général adjoint : Abbé Cyprien BERTHE (Curé de la paroisse de Koury) ;
  • Trésorier : Abbé Benoît DEMBELE (Economat Diocésain).

Monseigneur Jean Baptiste TIAMA, membre de l’Union et Evêque du Diocèse de Sikasso a marqué sa présence par une allocution dans laquelle, il insista sur l’importance de la fraternité sacerdotale.

 

Cellule communication du Diocèse

 

Mini-session de la Conférence Episcopale du Mali à Sikasso

Les évêques du Mali se sont retrouvés à Sikasso du 20 au 23 avril 2017 pour leur troisième session au compte de l'année pastorale 2016-2017. À l'ordre du jour de ladite session étaient inscrits les principaux points suivants : la correction et l'adoption du rapport de la session de janvier 2017, le contrôle des tâches, l'enlèvement de la Sœur  Gloria Cecilia à Karangasso, les échanges sur la conférence d'entente Nationale et le compte rendu de missions effectuées à Rome et à Ouagadougou.

 La fin de ces travaux de réflexion a été couronnée par la célébration de la messe dominicale à la cathédrale Notre Dame de Lourdes de Sikasso, avec la communauté chrétienne.   La célébration eucharistique était présidée par Monseigneur Jean ZERBO, archevêque de Bamako.

A la fin de la messe, Monseigneur Jonas DEMBELE, évêque de Kayes et président de la CEM avait pris la parole pour remercier de façon particulière la communauté chrétienne de Sikasso pour l'accueil chaleureux qu'elle leur a réservé. Il a ensuite évoqué la question de l'enlèvement de la Sœur Gloria Cecilia à Karangasso en mentionnant certaines réactions de la part de plusieurs personnes  vis-à-vis de la CEM pour sa gestion de cette situation à savoir : « qu'est-ce que la Conférence a fait … ? L’Eglise est comme sans tête ».  

En réponse à ces réactions, Mgr Jonas s'interroge : Dans un monde de globalisation ou de mondialisation, quelle attitude faudrait-il avoir suite à de pareils événements ? Celle de Marie qui écoute et qui médite tout cela dans son cœur ? Ou bien l’attitude de Judas qui dit, il faut résoudre le problème tout de suite, puisqu’il faudrait penser au pauvre et si on ne pense pas au pauvre vraiment nous ne sommes plus sur le droit chemin...

C'est une manière d'affirmer en rassurant les uns et les autres que : la conférence n'est pas restée indifférente à ce qui s'est passé. Au contraire, dans un monde de globalisation ou de mondialisation, elle se demande : Quel mot dire ?  A quel moment ? Et comment ?

Il faut choisir. Choisir et vouloir faire le bien, pas seulement faire le bien mais bien faire le bien et cela n’est pas facile…

A la question : Est-ce que nous allons retrouver la Sœur Gloria ? Il ne faut pas douter, c’est une question de foi…

Est-ce que nous allons prendre des armes pour la retrouver ?  Non. Mais si nous croyons que le miracle est encore possible dans notre monde, oui nous pourrons. Mais ne soyons pas déçus de la prière…

Que la conférence doit agir c’est sûr et normal, elle va agir selon les moyens qui lui sont propres…

Pour terminer, il a remercié le diocèse de Sikasso qui a pris ses responsabilités au nom de l’Eglise Communion Fraternelle qui est au Mali  pour nous inviter  à la prière.

Monseigneur a également invité les Maliens : à un dire vrai, un faire transparent, une action efficace pour la gloire de Dieu et le bien-être de la nation.

 

100e jour de l’enlèvement de la religieuse Colombienne à Karangasso (Région de Sikasso)

100 jours, jour pour jour, que la Sœur Gloria Cecilia a été enlevée à Karangasso par des bandits armés. Malgré les investigations des autorités sécuritaires de Koutiala et traditionnelles de Karangasso, nous restons sans nouvelle d’elle.

La vie continue timidement dans le diocèse de Sikasso ; d’un côté le départ de la communauté des Sœurs Franciscaines de Marie Immaculée de Karangasso et l’arrêt temporaire  de leurs œuvres, de l’autre côté les recherches qui n’ont jusque là pas abouti à retrouver la Sœur Gloria.

Le diocèse de Sikasso vit, depuis, dans la consternation. Cependant, Mgr Jean Baptiste TIAMA, évêque de Sikasso, nous demande de : garder l’espérance. Nous continuons de prier et nous nous confions au Maître de nos vies. Il ne faut pas qu’on se lasse de prier. Il nous faut chercher à découvrir, à travers la prière, ce que Dieu veut nous dire dans cette aventure…

C’est dans ce sens qu’une messe est organisée dans tous les diocèses du Mali pour marquer ce 100ème jour et se souvenir de la Sœur Gloria et de toutes les personnes qui sont enlevées par des groupes armés.

Nous exhortons encore le Gouvernement à redoubler d’efforts et à prendre toutes les mesures idoines pouvant permettre le retour rapide de la Sœur Gloria, abrégeant ainsi les souffrances des parents, des consœurs de la Sr Gloria et de celles de toute l’Eglise Famille de Dieu à Sikasso et au Mali.

Christ notre Espérance est Vivant, nous vivrons !

 

Cellule de Communication du diocèse de Sikasso