Le 25 janvier 2014 dans le sanctuaire marial de Kati, la soeur veronique DIATTA a prononcé ses voeux perpetuels dans la congregation des soeurs de la charité de Saint Louis

 

 

 

 

 

Soeur Aimé Rone Lachanche, après 50 ans de vie religieuse dans la congregation des soeurs de la charité de Saint Louis a renouvelé son engagement à la suite du CHrist.

 

 

 

 

 

Monsieur Justin DIALLO  s'est engagé dans la congregation comme membre associé. c'etait au cours de la même ceremonie precidée par Monseigneur Jonas DEMBELE, évêque de Kayes.

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est dans la joie et l'allegresse que les fidèles catholiques du diocèse de Kayes se sont retrouvés le 10 Mai 2013, dans la cité des rails pour accueillir leur nouvel éveque et participer à son ordination et intronisation. Ces ceremonies etaient prévues les 11 et 12 Mai à Kayes.  plusieurs personalités religieuses, administratives et politiques avaient fait le deplacement. On notait la presence du ministre des affaires religieuses et du culte, le ministre de la culture, le gouverneur de Kayes, des prefets et sous-prefets, des maires de la region de Kayes. L'archevequie de Conakry- Guinée avait fait le deplacement ainsi que l'éveque de Nouna au Burkina Faso.

Le 11 Mai 2013 la celebration a commencé à 08 Heures par une procession. elle était presidée par le nonce apostolique Monseigneur Martin Krebs, consecrateur principal. il etait assisté par Monseigneur Jean ZERBO archeveque de Bamako et Monseigneur Jean Gabriel DIARRE éveque de San.

Après la salutation, Monsieur l'Abbé Marc DIarra administrateur apostolique a presenté les invités venus de Guinée, Senegal, Burkina Faso et d'ailleurs. L'abbé Sylvain Camara a procedé à la lecture de la biographie du nouvel éveque de Kayes et ensuite ce fut l'appel du candidat avec la lecture de la Bulle papale.

La liturgie de la parole de Dieu a été animée par le diocèse de Kayes. Elle a été marquée par la procession de la Parole de Dieu au rythme de la musique du terroir Bobo dont Mgr Jonas est originaire. Les diffrentes lectures en bambara et en français furent faites accompagnées de la musique du Nkoni ( sorte de guitare traditionelle).

L'ordination épiscopale et l'intronisation se sont deropulées dans un climat plein d'emotion.

A la fin de la celebration plusieurs personnes ont pris la parole dont la famille de Mgr Joseph DAO qui a passé le temoin à la famille de Monseigneur Jonas. c'est en dernier lieu que le minsitre des affaires religieues et du culte a parlé au nom du gouvernement du Mali.

Le dimanche 12 mai le jeune éveque a presidé la messe dominicale.

Nous souhaitons bon ministère à Monsiegneur Jonas DEMBELE

 

Au moins un ménage malien sur cinq fait désormais face à de grandes carences alimentaires. L’instabilité politique ne fait qu’aggraver la crise, avec quelque 400 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays ou réfugiées dans les pays voisins. Antoine Sagara, chargé de programme au secrétariat national de Caritas Mali, et Denise Dansoko, directrice de la Caritas locale de Kayes, témoignent.

En quoi la crise alimentaire s’est-elle aggravée ces derniers mois ?

Antoine Sagara - Alors que le système d’alerte précoce (SAP) du gouvernement malien avait estimé, il y a quelques mois, que 111 des 703 communes maliennes seraient en risque d’insécurité alimentaire, la crise s’est révélée plus profonde. Aujourd’hui, 195 communes sont touchées, soit 3,5 millions de personnes affectées, au lieu de 1,5 million prévu. Les prix des denrées alimentaires ont subi une augmentation entre 33 et 200% selon les régions. Par ailleurs, les éleveurs sont contraints de "bazarder" leur bétail à bas prix afin de pouvoir acheter des céréales pour se nourrir.

Denise Dansoko - Le diocèse de Kayes a subi de plein fouet la pénurie pluviale lors de la dernière campagne agricole, alors que plus de 80% de la population vit d’activités agro-pastorales. Un million de personnes sont en difficulté alimentaire, sur 1,3 million d’habitants de la région. La population a développé, pour survivre, des stratégies de substitution alimentaire. Certains chassent le lapin pour se nourrir. Les femmes vendent leurs bijoux et leurs habits de valeur. D’autres délaissent l’agriculture pour l’orpaillage dans l’espoir de dénicher un peu d’or. Ce phénomène est d’ailleurs de plus en plus courant, même en dehors des périodes de crises alimentaires. En outre, la région de Kayes est réputée pour être une grande productrice de fonio (céréale locale), or dernièrement, le prix d’un kilo de fonio est passé de 200 FCFA à 1000 FCFA (1,50 euros).

Quels sont les répercussions du conflit politique dans le nord sur la crise alimentaire ?

Antoine Sagara - Nous craignons que l’instabilité politique du pays ne fasse qu’aggraver la crise alimentaire. Le nombre de déplacés du nord vers les autres régions a doublé, augmentant la pression sur les ressources de ceux qui les reçoivent. Tant que le conflit politique durera, la crise alimentaire perdurera. Par ailleurs, l’alimentation des populations au nord du pays est difficile. Traditionnellement, le sud du pays ravitaille le nord en céréales or les mouvements intégristes refusent les vivres venant de certaines organisations, comme cela a été le cas pour le Comité international de la Croix Rouge (CICR). En outre, les rebelles et les mouvements islamistes s’accaparent les stocks alimentaires. Un stock du Programme alimentaire mondiale (PAM) a ainsi été détourné. Il n’est plus possible pour Caritas d’intervenir auprès des populations, car les prêtres et religieuses du diocèse ont fui. Ce dernier n’existe d’ailleurs plus. Les bâtiments de la mission catholique sont occupés par le groupe islamiste, Ansar Eddine. Les chrétiens qui n’ont pas fui sont hébergés dans le secret par des musulmans. L’un d’entre eux, qui avait fui à Bamako, m’a raconté qu’un imam leur avait d’ailleurs conseillé de porter le turban et les habits traditionnels musulmans afin de se fondre dans la masse. Jusqu’à aujourd’hui, les chrétiens et les musulmans du nord ont toujours vécu en harmonie. La haine a été attisée par les groupes islamistes.

Dans ce contexte, l’aide promise par le gouvernement pour les personnes en situation de crise alimentaire est-elle toujours efficace ?

Antoine Sagara - La réponse du gouvernement est actuellement en veilleuse puisque l’État ne fonctionne pas et n’a pas de pouvoir. Ce sont donc les organisations telles que le CICR, le PAM, Caritas, qui prennent la relève.

Quelles aides sont fournies par Caritas ?

Antoine Sagara - Les actions concrètes d’aide commenceront concrètement d’ici une semaine. Jusqu’à présent nous avons réuni les fonds et envoyé le matériel et les céréales aux différents diocèses du Mali. Nous venons en aide à environ 60 000 personnes à travers une distribution gratuite de céréales pour des personnes qui n’avaient rien récolté l’année dernière, soit 16 000 personnes. Pour ceux qui ont réussi à obtenir une petite production, nous leur vendons des céréales à prix subventionné. Cela signifie qu’ils payent la moitié du prix sur le marché actuel, ce qui revient aux prix pratiqués l’année dernière ! 59 greniers communautaires seront réapprovisionnés, à prix subventionné également. Nous réaliserons également ce que l’on appelle le "food for work". Il s’agit de rémunérer par de la nourriture des personnes qui participent à des travaux d’intérêt publique. Enfin, une aide en semences céréalières et maraîchères sera fournie gratuitement à ceux qui en ont besoin. Ces activités devraient permettre aux paysans de cultiver leur champ pour la prochaine campagne agricole tout en ayant le ventre plein.

Peut-on déjà faire des prévisions sur la prochaine campagne agricole ?

Antoine Sagara - Non, car cela dépend de la pluie. Nous espérons tous qu’il pleuvra suffisamment et régulièrement. Je n’ose pas imaginer la situation dans laquelle seront les Maliens si la récolte de cette année est aussi mauvaise que celle de 2011-2012 !

Propos recueillis par Clémence Richard

 

100 ans de vie avec le Christ – paroisse de Kakoulou – «Engages-toi !»

 

La clôture du centenaire de la paroisse de Kakoulou, diocèse de Kayes au Mali, a eu lieu les 5 – 6 janvier 2013. L’origine de la paroisse remonte au « Pères noirs », les Spiritains qui se sont installés dans la région du Logo, en 1893 à Dinguira, où ils ont été remplacés par les « Pères Blancs », Missionnaires d’Afrique en 1901, suite à l’échange des territoires entre M. Afr. et Spiritains : « Les Pères du Saint Esprit ont abandonné sans regret leurs cimetières de Kita, Kayes et Dinguira. » lisons nous dans les notes du P. Henri Savatier.

Après la grande épidémie de fièvre jaune en 1912, les autorités ont demandé de transférer la Mission à Kakoulou, à 15 km en aval de Dinguira, à un endroit où la vallée du Sénégal s’élargit en une plaine fertile propice au jardinage et l’arboriculture.

Dès le vendredi 4 janvier, les délégations de Ségou, de Bamako, du Burkina, du Sénégal et de la Guinée se sont retrouvés dans les locaux de l’école « Marcel Rey » à Kakoulou.

Samedi, 5 janvier, à 9 h, le P. Bob Dierckx a béni la « grotte du centenaire », suivi de la messe célébrée pour les vocations sacerdotales, religieuses et familiales où on fit mémoire de tous les ouvriers apostoliques décédés. Vers 15h30 beaucoup de monde s’est mis en route vers Dinguira (gare), en s’arrêtant au village de Dinguira Logo où Mgr. Zerbo a tenu présenter ses condoléances à la famille de M. Segene Mody, professeur historien de renommée.

passant les vestiges de la maison d’habitation à étage des pères à Dinguira, nous nous sommes rendus pour prier au cimetière « français », puis au cimetière des Sœurs où reposent 3 sœurs de St Joseph de Cluny.

De retour à Kakoulou, tout le village s’est rassemblé pour les réjouissances populaires sur la place publique.

Vers 20h30 une veillée, avec chorégraphie et théâtre a retracé l’arrivée des missionnaires et l’histoire de la paroisse, notamment la fermeture de la paroisse en 1921 pour libérer les pères pour la fondation de Mandiakuy. La Mission a été recouverte en 1938 avec une nouvelle équipe. Encore une fois, la paroisse a du être rattaché à Kayes, faute de personnel de 1999 à 2002.

Le dimanche 6 janvier, jour de l’Epiphanie, le Père Bob Dierckx, venu exprès de sa retraite en Belgique, fut à l’honneur comme célébrant principal, entouré de Mgr l’archevêque de Bamako et l’abbé Marc Diarra, administrateur apostolique de Kayes, depuis le décès de Mgr Joseph Dao, le 23 octobre 2011, et Michel Dembélé, le curé actuel, prêtre fidei donum du diocèse de Ségou. De nombreux témoignages, surtout musulmans, se plaisaient à souligner comme un « leitmotif » l’extraordinaire « symbiose » de la communauté musulmane et de la cté chrétienne de Kakoulou. La composition de l’assemblée même, blancs et noirs, musulmans, catholiques et protestants de tous les pays de la sous-région était donné comme modèle d’intégration, surtout dans le contexte actuel du Mali. Encore pendant le repas de fête au presbytère, le vieux Almami tenait à  reprendre la parole pour dire à Monseigneur combien il appréciait la collaboration avec la communauté catholique.

Dans l’après midi un match de foot opposait les jeunes de Kakoulou aux ressortissants venus de Bamako, et la journée a pris fin avec un concert au centre culturel.

            Comme beaucoup d’autres délégations, dès 5 h du lendemain, Bob et moi avons repris la route faisant « convoi » avec la voiture de Nioro pour retourner à Bamako.

P. Ha-Jo Lohre, M. Afr. Korofina/Bamako/Mali