En vue de faciliter la réconciliation des populations et le retour de la paix, le Gouvernement du Mali organise du 31 mars au 06 avril 2014 à Tombouctou la « Semaine de Tombouctou pour la Paix et la Réconciliation Nationale ». Cette rencontre regroupera près de cinq cents (500) personnes de toutes les régions du pays. L’Eglise Catholique y participera à travers ses délégués.

Les objectifs de cette semaine sont, entre autres :

- la réconciliation des populations et le développement des régions du nord ;

- le rétablissement ou le maintien des relations entre les différentes communautés

- la restauration et la consolidation de la confiance entre les populations

- le rétablissement et le maintien de la sécurité et de la paix dans le pays.

Afin de favoriser un bon déroulement de cette semaine et pour le retour de la Paix dans notre pays, la Conférence Episcopale du Mali invite les communautés chrétiennes et l’ensemble des fidèles à porter cette rencontre dans leurs prières du dimanche 30 mars au dimanche 06 avril 2014.

Que Dieu nous garde unis dans la Paix et l’Amour ! Amen.

Bonne marche vers Pâques.

                                                                                              Bamako, le 28 mars 2014

                                                                                              Le secrétaire général

                                        Inauguration et Benediction du nouveau jardin d'enfants "Source Vive"

Le lundi 24 mars a été un grand jour pour l'enseignement catholique et particulièrement pour les tous petits qui se sont retrouvés dans des nouveaux bâtiments. en effet "l'hôtel des cèdres" qui a été pendant plusieurs années objet de litige entre l'archevêché de Bamako et Georges Francis vient de retrouver sa vocation première. cela grâce à la générosité de la fondation Raoul. la cérémonie d'inauguration de ce nouveau jardin d'enfants s'est déroulée au lendemain de la journée des lépreux au Mali. plusieurs personnalités avaient répondu à l'invitation:  l'archevêque de Bamako, le président de la fondation Raoul Follereau, la direction nationale de l'enseignement préscolaire, les directeurs des établissements catholiques de la ville de Bamako, les parents d'élèves.

 le directeur diocésain de l'enseignement catholique tout en souhaitant la bienvenue aux invités. a   remercié les parents qui ont toujours eu confiance à l'enseignement catholique, dans l'éducation des enfants, il a assuré la fondation Raoul Follereau qu'un bon usage sera fait des nouveaux locaux.

Après les mots de remerciement de la vice-présidente des parents d’élèves  et de la direction nationale de l’enseignement de base. L’Archevêque de Bamako a exprimé sa joie de voir la réalisation de ce projet grâce aux personnes généreuses que le Seigneur a mis sur sa route: la fondation Raoul Follereau.Tout en remerciant la fondation Raoul Follereau il a souhaité que ce jardin d’enfants soit une source d’espérance pour le pays. et il a invité à lutter contre toute sorte de lèpres qui minent la société malienne. Quant au président de la Fondation Raoul Follereau, Monsieur Michel Recipon, s'est dit très satisfait de de ce qui a été realisé et a donné l'assurance que la fondation sera toujours au service des plus faibles et des marginalisés. La cérémonie prit fin avec la bénédiction  et la visite des locaux.

                                                                                       la redaction

         Discours complet de l'archevêque

Bamako le 24 mars 2014

 

Alla ka tanu,

Matigui Alla ka tanu mabèfè tuma bèla !

Que le très Saint nom du Seigneur soit béni

Maintenant et toujours !

Madame le ministre de l’éducation et des langues nationales

Monsieur Michel Récipon, Président du Directoire de la Fondation Raoul Follereau,

Madame Timbo Oumou Ba, responsable sortante de la Fondation Raoul Follereau-Mali,

Madame la Directrice Nationale de l’Education préscolaire

Monsieur l’inspecteur de l’académie

Monsieur le Président de l’APE du jardin Source vive

Mesdames les Educatrices du jardin Source vive

Monsieur le Directeur national de l’enseignement catholique

Monsieur le Directeur Diocésain de l’enseignement catholique

Bien chers invités

Très chers tout petits du Jardin d’Enfants Source Vive,

Très chers parents,

 

Avant de procéder à la bénédiction des lieux où le Seigneur nous rassemble ce matin 24 mars 014, permettez-moi de m’acquitter de 2 devoirs

  • Devoir de reconnaissance
  • D’engagement

Reconnaissance : nous le devons à Dieu, c’est Lui qui nous a crées. A son image, Il nous a créés. C’est Lui qui nous a confié et non donné les enfants, nos enfants. Ceux et celles qui sont avec nous ce matin et  ceux qui sont ailleurs. C’est Lui qui nous demande de nous en occuper, les nourrir, les soigner, les habiller, et surtout les éduquer. C’est de sa part, une marque de grande confiance et d’estime et de notre part, une très grande responsabilité. Ce lieu et d’autres moyens c’est Lui qui nous aide à les avoir pour accomplir la mission qu’Il nous confie aujourd’hui de génération en génération.

Que son très Saint nom soit béni maintenant et toujours.

Qu’Il nous aide à nous occuper de tant d’autres qui continuent à trainer dans les rues, dans nos campagnes et villes !

 

Jonni kunandi, sababu nyuman !

Pour nous aider à éduquer les enfants qu’Il nous a confiés kalifa ka gwèlè, Il a mis sur notre route des personnes de bonne volonté. Elles ont rendu possible le transfert  de notre jardin d’Enfant du marché  avec tous les risques, en ce lieu, un cadre plus tranquille.

Merci à la fondation Raoul Follereau. C’est grâce à elle que nous avons les bâtiments et l’équipement.

Merci à la directrice de l’Enseignement préscolaire pour son appui.

Merci à Madame Timbo qui a appuyé et soutenu ce projet

Merci à Mr Goulou Traoré, président de l’Union Malienne des Associations Raoul Follereau, pour tout ce qu’il a fait pour la réussite  de ce projet. Puisse t-il rester au Mali l’Apôtre des  convictions profondes de Raoul Follereau, celle à la suite de notre très cher tonton Ali Cissé, grand ami de Raoul Follereau et de Monsieur André Récipon.

Merci  à tous les autres Aw yé n’dèmè den kola, den tè mogo kelen ta yé !

Merci à l’entreprise Ouattara Construction, Jean Paul et son équipe

Merci au Seigneur qui a veillé sur eux. Un chantier sans incident ni accident, Alla a Barka !

Merci aux formatrices, à tout le personnel

Merci à vous parents pour la confiance faite au jardin d’Enfants Source Vive chèba tè finjugu yèrèkè à denw koro !

Merci  aux tout  petits qui par leur application au travail, montrent qu’ils veulent réussir leur vie et non réussir dans la vie. Que de talents cachés. Il nous appartient de les éveiller, de faciliter leur épanouissement pour le bien de toutes et de tous

 

Le message que je voudrais délivrer en ce jour est en rapport avec la période de transfert du Jardin d’Enfant  Source Vive à son nouveau site d’une part et d’autre part le moment de sa bénédiction.

 

Engagement : ce jardin sera pour nous un signe un symbole d’espérance que nos cœurs vibrent de confiance et d’espérance en Dieu. En effet, c’est au moment de la violente tempête  de toutes divisions risquait d’emporter le Mali que le projet a été soutenu et réalisé. A Barika Alla yé  pour la Fondation Raoul Follereau. Que le nom de Dieu soit béni.

Nous nous sommes retrouvés pour le bénir en ce jour, à l’occasion de la célébration de la 61ème journée mondiale de la lutte contre la lèpre, toutes les lèpres.

Nous le faisons au moment où notre pays se mobilise pour retrouver la paix, et l’unité à travers les rencontres, les dialogues, la réconciliation dans la justice et la vérité.

 

Ce que nous avons devant les yeux, nous révèle que nous nous n’avons pas le droit à l’échec, de fuir le combat, il y va de notre avenir, de celui de tous ces enfants, les touts petits, ressources humaines  d’avenir que le tout Puissant nous confie.

 

 N’ayons pas peur, celui qui nous les a confié, détient le secret de notre mission, devenir des artisans de paix  et préparer les touts Petits  qu’Il nous confie à être à leur tour des artisans de paix. Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu.

Pour cela, Il nous donne des modèles, des exemples  en des personnes qui ont trouvé leur bonheur, non pas dans le malheur des autres, mais en faisant tout pour rendre les autres heureux. Des personnes qui ont vécu non pas en opprimant et en exploitant pour cela  par force les autres, mais en cherchant toujours à servir les autres. Des personnes pour lesquelles la seule vérité c’est d’aimer et de servir. Olouw nakan diyara.Alla ka an yèrèw nakan diya . Alla ka an ko mogow nakan diya !

Nous avons là tout le sens de la vie de Raoul Follereau, vivre en mettant au service des autres tout ce qu’Il avait, tout ce qu’il savait, tout ce qu’il était. Son ambition, fut  de partager cela avec les autres, de le communiquer, de le rendre contagieux, sa conviction était « Qu’avec l’Amour rien d’impossible, sans Amour tout est impossible. »

 

Avant de mourir Raoul Follereau a voulu laisser à l’humanité un héritage plus précieux que l’or, l’argent le diamant le pétrole. Cet héritage, c’est l’Amour, le don par excellence. Grâce à cet amour, le bien qu’il aurait voulu faire et qu’il n’a pas pu faire, c’est cela qu’il nous laisse.

 

En procédant à la bénédiction de ce jardin d’enfants à l’occasion de la célébration du 61ème anniversaire de la journée mondiale de la lutte contre la lèpre, toutes les lèpres, vous comprendrez alors pourquoi je voudrais que désormais ce jardin d’enfants soit appelé Jardin d’Enfants Source Vive Raoul Follereau. Qu’à son école eux que nous considérons comme parents, grands parents, arrières grands parents, les générations d’enfant qui vont s’abreuver au jardin Source Vive Raoul Follereau, deviennent artisans de paix.

 

Quelle chance que d’être choisi pour continuer une telle mission. Mais aussi quelle charge ! N’ayons pas peur, implorons la grâce de Dieu.

Seigneur fais de moi un instrument de paix (St François d’Assise) 

 Alla ka an bè nakan diya !

Je vous remercie

 

                                                        +        Monseigneur Jean ZERBO

                                                                  Archevêque de Bamako                                                                                     

 

13ème Rencontre Inter Grands Séminaires

BURKINA-NIGER, MALI & GUINEE CONAKRY

Samaya, du 10 au 15 mars 2014

Du lundi 10 au samedi 15 mars 2014 a eu lieu au Grand Séminaires Saint-Augustin de Bamako sis à Samaya au Mali, la 13ème rencontre inter grands séminaires du Burkina-Niger, Mali et Guinée Conakry avec pour thème: « Formation au dialogue interreligieux ».

Mgr Jean Gabriel Diarra, évêque de San, chargé des vocations et des séminaires au niveau de la Conférence Episcopale du Mali, et Mgr Jean Zerbo, Archevêque de Bamako étaient venus saluer l’Assemblée et ont encouragé les  21 participants des 6 grands séminaires de Guinée du Burkina Faso et du Mali à perpétuer « l’esprit de Koumi » au profit des séminaires plus jeunes.  

Les formateurs des grands séminaires ont donné des nouvelles de leurs séminaires respectifs et approfondi la question du dialogue interreligieux et de la méthode d’enseignement sur la base de trois conférences tenues le mercredi 12 mars.

La première conférence, animée par l’Abbé Kizito TOGO, historien de l’Eglise et recteur du grand seminaire de Bamako ; portait sur la « crise au Mali ». La seconde conférence fut animée par le Père Jean Bevand, islamologue, professeur à l’Institut de Formation Islamo-Chrétienne (IFIC) sur le dialogue interreligieux. Une troisième conférence fut donnée dans l’après-midi par la Sœur Marie Madeleine Dakono, Responsable académique et pédagogique de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest – Unité Universitaire de Bamako (UCAO-UUBa) sur le système LMD (Licence, Master Doctorat) en vigueur à l’UCAO-UUBa.

Le jeudi 13 mars 2014, les participants ont visité l’UCAO-UUBa, l’IFIC et le Centre Monseigneur  Luc Sangaré. La soirée s’est poursuivie avec la visite de la cathédrale de Bamako et du centre-ville et enfin par un repas au restaurant « Saveurs Ivoiriennes ».

L’évaluation du vendredi 14 mars a eu la couverture médiatique de l’Office des Radios Télévisions du Mali (ORTM) (cf. Journal TV de 20h du samedi 15 mars 2014).  Les participants étaient contents de la rencontre, et les objectifs ont été atteints même si certains avaient souhaité débattre davantage sur les problèmes des différents séminaires.

La prochaine rencontre est prévue pour mars 2016 à Saint Jean-Baptiste de Ouagadougou.

Samaya, le 16 mars 2014

Par Abbé Amadou Kizito TOGO,

Recteur du Grand Séminaire Saint-augustin de Bamako

 

Dans la nuit du 20 mars, vers 23 heures, un incendie est survenu  dans le marché Rose de Bamako. Beaucoup de gens ont pu voir les images à la télévision ou entendu les commentaires sur les radios.

Samedi 22 mars le matin à 11 heures, Monseigneur Jean Zerbo, Archevêque de Bamako et Président de Carias Mali, accompagné du Secrétaire Général de Caritas Mali, Théodore TOGO et du Chargé de la Communication de Caritas Mali, Gaston GORO se sont rendus sur les lieux de l’incendie.

Les dégâts sont énormes. Tout est calciné : les installations, les magasins, les kiosques, les marchandises, les bureaux au sein du marché. Les murs sont noircis et fumants et laissent voir des ruines et les installations électriques pendantes çà et là. On estime à plusieurs milliards le coût des dégâts matériels et financiers. Ces dégâts s’ajoutent à ceux des incendies précédents et récents du marché dit de la colas au bord des rails, à ceux de l’artisanat et du marché de Médine.  Les victimes sont nombreuses et concernent en majorité les petits détaillants dans les différents cas.

Qu’est ce qu’est le marché rose de Bamako ?

Le marché Rose de Bamako fut une des fiertés de la ville Bamako après l’indépendance du Mali et demeure toujours un joyau pour la capitale du Mali.  Il fait partie des lieux les plus fréquentés et les plus animés de la ville Bamako avec son style de construction inspiré de l’architecture néo-soudanaise. Vendeurs, acheteurs et visiteurs s’y retrouvent chaque jour et on y trouve toutes sortes de marchandises et de variétés locales et importées.

C’est dans ce marché que  la partie centrale  a pris feu dans la nuit du jeudi 20 mars, aux environs de 23 heures. La cause reste à déterminer. Il n’ y a, fort heureusement, pas eu de perte en vie humaine. Mais des milliers de familles, de personnes se retrouvent du jour au lendemain sans moyens d’existence, sans situation et dans la plus grande précarité. Il faut rappeler que ce marché avait brulé en 1993 ; il y a  plus de 20 ans de cela.

Notons toutefois que ces dégâts pouvaient être minimisés si les voies d’accès des sapeurs pompiers n’étaient pas obstruées par des installations anarchistes et marchandes.

La visite de Monseigneur Zerbo avait pour objectif de témoigner de sa solidarité et celle de l’Eglise Catholique toute entière à l’endroit les personnes victimes du sinistre ; leur exprimer sa profonde compassion pour ce qui leur est arrivé.  Il lance à cet effet, un appel d’urgence à toutes les communautés chrétiennes et personnes de bonne volonté pour qu’elles fassent un geste de solidarité à l’endroit des victimes.

Il s’agit aussi d’interpeller toutes les personnes physiques et morales impliquées dans la gestion du marché Rose : Etat, agents techniques, opérateurs économiques, détaillants sur leurs coresponsabilités dans cet incendie, pour éviter de tel sinistre  à l’avenir.

 

 

Samedi, le 22 mas 2014

      

Théodore TOGO

Secrétaire Général de Caritas Mali