Du 24 au 29 septembre 2020 s’est tenue une session de formation des directeurs d’écoles fondamentale, des conseillers pédagogiques et des enseignants de l’Enseignement Catholique du Mali dans les locaux du Centre de Formation de Niamana à Bamako. Cette formation était la deuxième du genre au titre de l’année 2020 et concernait les diocèses de San, Mopti et Ségou, étant entendu que les trois autres diocèses (Kayes, Bamako, Sikasso) avaient été les bénéficiaires de la première session. Les travaux se sont déroulés autour de deux thèmes principaux à savoir: - L’éducation à la paix dans le milieu scolaire en lien avec la gestion non violente des conflits, animé par le Docteur Moctar SIDIBE.

La méthodologie d’enseignement de la lecture par la méthode syllabique en classes de première année et deuxième année de l’enseignement fondamental, dirigé par monsieur Issaga SAGARA, expert en éducation dans la stratégie accélérée de formation.

Le Directeur National de l’Enseignement Catholique, Monsieur Koundia Joseph GUINDO, dans son mot d’ouverture, a situé aux participants (au nombre de 48) le contexte de la présente rencontre qui, selon lui, est « le début d’un processus de formations que la Direction Nationale de l’Enseignement Catholique a initié pour des enseignants de l’enseignement catholique en vue de garantir une éducation de qualité aux apprenants », grâce à l’appui financier de la Conférence Episcopale Italienne (CEI).

Le thème « Education à la paix… en lien avec la gestion non violente des conflits» est d’actualité d’autant plus que nous voyons et vivons au quotidien, la violence, la haine de l’autre et l’indifférence dans nos villes et nos campagnes, dans nos écoles. « Nous vivons tous dans l’insécurité totale », fait remarquer monsieur GUINDO Joseph, qui poursuit en ces termes : « Le Mali a tant besoin de la paix. Les maliens ont besoin d’un vivre ensemble dans la sécurité », et en attirant l’attention sur Nelson Mandela qui déclare « Personne n’est né avec la haine pour l’autre du fait de la couleur de sa peau, ou de son origine, ou de sa religion. Les gens doivent avoir appris à haïr, et s’ils peuvent apprendre à haïr, ils peuvent apprendre à aimer car l’amour jaillit plus naturellement du cœur humain que son opposé.»

Au terme des six jours de formation, les participants ont eu à partager leurs expériences, à approfondir leur connaissance et leur savoir faire. Ce qui leur fera dire monsieur GUINDO que : « Vous avez désormais des éléments nécessaires qui vous permettront de mieux donner une formation de base de qualité aux apprenants des écoles catholiques du Mali ». Ces participants ont pris l’engagement, dès leur retour au bercail, de faire la restitution de la formation à leurs collègues n ‘ayant pas eu la chance de bénéficier de cette formation. Un engagement tant apprécié par le Directeur National de l’Enseignement Catholique qui renchérit citant Saint Matthieu 5,14-15 : « Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée ; et on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. » tout en espérant voir chez chacun d’entre eux un changement de comportement à travers les acquis de cette formation. Il a, au nom de Monseigneur Augustin Traoré, Président de la Commission Enseignement de la Conférence Episcopale du Mali (CEM), Evêque de Ségou et en son nom propre, a remercié les uns et les autres pour leur assiduité au travail, leur écoute attentive et leur participation active. Il a aussi dit merci aux différents formateurs pour leur disponibilité et la qualité de leur prestation ; aux Pères Evêques qui ne ménagent aucun effort pour la réussite de la mission dans le champ de l’école ; et à la Conférence Episcopale d’Italie qui a financé ce projet de formation sur trois ans. Il faut noter enfin que les travaux de chaque journée commençaient par une prière et s’achevaient par une célébration eucharistique.

 

Propos recueillis par l’Abbé Fernand COULIBALY

Jeudi 21 Mai  2020, jour de l’Ascension,  la Sœur Agnès YANABA nous a quittés à l’âge de 88 ans.

La cérémonie des funérailles de la sœur Agnès YANABA, décédée le jeudi 21 mai, jour de la solennité de l’Ascension du Seigneur Jésus, à l'âge de 88 ans, a eu lieu ce Mardi 26 Mai 2020 à Kati. Elle s’est déroulée en deux temps : D’abord la messe célébrée à 09 heures par Son Eminence Jean Cardinal ZERBO, accompagné de nombreux prêtres autour de l’autel et en présence de plusieurs religieuses et des laïcs dont les parents de la défunte venus de Kakoulou et d’ailleurs. Ensuite l’enterrement proprement dit qui s’est déroulé au cimetière sis dans l’enceinte de la maison de formation des FCIM.  Née le 26 Août 1932 à Kakoulou (Diocèse de Kayes) de Feu François et de Feue Marie Madeleine SOUKO, Augustine (son nom de baptême le 12 septembre) YANABA est entrée chez les sœurs le 11 Mai 1945 et a prononcé ses premiers vœux religieux le 02 Août 1953 en prenant le nom de « Sœur Agnès ». Après quoi, elle fut affectée au noviciat comme sous-maîtresse des postulantes jusqu’en janvier 1957 où elle fut envoyée à Guéné Goré pour une année d’expérience pastorale. Et depuis, Sœur Agnès a séjourné dans plusieurs communautés comme Tominian, Gualala, Kayes, Kati et Bamako, en occupant des postes de responsabilité : Maîtresse des postulantes, des novices, responsable de communauté à maintes reprises. Elle a reçu plusieurs formations des sœurs françaises de la Congrégation des Sœurs Missionnaires Notre Dame d’Afrique, appelées Sœurs Blanches, sans oublier qu’elle a obtenu un diplôme de Théologie en 1967 à l’école de théologie Saint -Thomas d’Aquin à Toulouse en France. A l’issu du Chapitre Général de 1984, Sœur Agnès fut élue troisième Supérieure Générale de l’Institut des Filles du Cœur Immaculé de Marie. Parmi les nombreux témoignages reçus, nous retenons que Sœur Agnès a été toujours orientée vers le christ. « … Elle était une femme de prière, profondément chrétienne, courageuse, simple, ambitieuse surtout pour la réussite scolaire des enfants.

… Le Seigneur l’a gratifié d’une santé solide. Lorsqu’on lui posait la question de savoir ce qu’elle faisait pour avoir une santé solide, elle répondait avec sourire, que c’est l’effet de la grâce de Dieu.

Mais comme le dit le proverbe « aide toi -le ciel t’aidera », et cela elle l’avait compris car elle bougeait, marchait, voyageait, non pas inutilement, mais toujours pour aller soit dans des groupes de prières soit vers une famille, un pauvre, pour manifester sa compassion et aider dans la mesure du possible ».

 

Rendons grâce au Seigneur pour tant d’années accordées à notre Sœur Agnès et pour tout ce qu’elle a pu réaliser de bien parmi nous par amour de Dieu et de ses frères et sœurs.

Dors en Paix Sœur Agnès YANABA !

Angèle M.B.KY

 

Son Eminence Jean Cardinal ZERBO a reçu ce mercredi 06 mai à son domicile un lot de 15 000 masques de la part du président de la République Ibrahim Boubacar KEITA. Tous les leaders religieux en ont été servis. Pour sa part, au nom de toute l’Eglise Catholique, le cardinal a vivement remercié le président pour son geste d’attention et surtout pour la tenue de ses promesses. En effet, IBK, dès les premières heures de la maladie du Covid-19, s’est engagé en faveur des consignes pour les comportements à adopter pour éviter la pandémie et à doter chaque citoyen malien de masque. “Aujourd’hui, s’exprime l’Archevêque, nous sommes en face de cette réalité. Je recommande à tout le monde de porter ces masques de façon ajustée même si au debut çà une contrainte”. Il poursuit en encourageant les hommes des media dont le travail de sensibilisation doit convaincre les gens que cette maladie est une réalité et que chacun est appelé à se protéger et à en faire pour les autres. Son Eminence demande d’aider par nos prières les médecins qui travaillent jour et nuit s’occupant des malades. Il rassure de prier pour les victimes du Covid-19 et leurs familles. “Avec la grâce de Dieu, estime-t-il, nous arriverons au bout. Ala ka kènèya di, A KA JAMANA BASIGI!”.

 

Propos recueillis par Abbé Fernand COULIBALY.

Le monde entier célèbre la journée de prière, de jeûne et d’œuvres de charité ce jeudi 14 mai 2020. Au même moment à 10h, sont reçus à l’archevêché de Bamako le nouveau président de l’Assemblée Nationale TIMBINE et sa délégation par son Eminence Jean Cardinal ZERBO. Il s’agit d’une visite de courtoisie où, l’honorable Moussa TIMBINE, au nom de l’Assemblée Nationale, est venu saluer le Cardinal qu’il nomme « mon père » et demander ses bénédictions et ses prières. « Je suis venu chez mon père, a dit le président de l’AN, parce que j’ai beaucoup d’estime pour vous. En vous je reconnais un modèle et je sais combien le Président de la République tient à vous par rapport aux grands dossiers du Mali… ». L’honorable TIMBINE poursuit son intervention invoquant les défis majeurs auxquels le pays est confronté notamment les situations sécuritaire, scolaire et sanitaire.

« Aujourd’hui, s’exprime-t-il, nous connaissons d’énormes difficultés et c’est ensemble que nous devons relever le défi ». Le président de l’AN n’a pas oublié de rappeler que le Mali est un pays laïc et la différence, une richesse. Affirmant que le rang qu’occupe son Eminence Jean Cardinal ZERBO honore tout le Mali, il déclare que l’anniversaire de sa nomination au cardinalat sera célébré dans la communion. « Nous restons disponibles, et nous invitons les leaders religieux à nous accompagner par la prière pour l’accomplissement de notre mission. Merci papa ! » a-t-il terminé.

Prenant la parole à son tour, le Cardinal ZERBO, au nom de toute l’église, a d’abord exprimé sa joie d’accueillir le nouveau président de l’AN et sa délégation. Il adopte une attitude paternelle en réponse à celle filiale de son interlocuteur en déclarant : « Votre réussite est la mienne et votre échec est ma honte. Nous remercions le Seigneur et nous quêtons sa bénédiction pour vous. La jeunesse est à l’honneur aujourd’hui et il faut que cela soit traduit dans la réalité. Sachez que vous arrivez à un moment difficile pour notre pays…». Il a ensuite fait comprendre que les leaders religieux ont essentiellement un double rôle à jouer à savoir agir comme des sentinelles c’est-à-dire des veilleurs vigilants et être des intercesseurs par la prière. Le cardinal poursuit en attirant surtout l’attention sur l’avenir de la jeunesse car dit-il « s’il y’a une priorité après la santé, c’est bien la jeunesse ». Elle constitue la relève. Et selon lui, « pour que la relève soit assurée il faut la formation et le travail ». L’archevêque de Bamako est convaincu que la gestion des conflits au Mali peut se faire à travers la bonne éducation et le « sinèkunya » (relation à plaisanterie). Il rassure le président de l’AN de prier afin que le Seigneur lui donne la sagesse à la manière du roi Salomon. (Cf. 1Rois1, 8-14). A la fin de la visite, son Eminence a proposé à tous les présents des prières chargées de vœux que tout responsable doit intégrer dans sa vie.

Propos recueillis par l’abbé Fernand COULIBALY.