Avant 1966, seulement sept familles chrétiennes vivaient dans ce quartier : pour la messe, elles se rendaient à la cathédrale ou à la chapelle du Badialan. Ce fuit l’année où l’on construisit un local comprenant une modeste chapelle et une maison que vint habiter une communauté des petites sœurs du Sacré Cœur. Certains chrétiens se joignirent aux sœurs pour la liturgie du dimanche dans la chapelle ; quand la messe ne pouvait y être dite, faute de prêtre permanent, ils participent à la célébration eucharistique qui la remplaçait. Par la qualité de leur accueil et leur continuelle disponibilité, les petites sœurs du sacré cœur peuvent être considérées comme les fondatrices d’une vie paroissiale à Lafiabougou
 

La construction d’une communauté chrétienne

Dès les années 1968-1969, une légion de Marie avait été créée par le P. Landon : prière hebdomadaire, visites dans les familles et dans les hôpitaux constituaient, pour les légionnaires, des tâches primordiales qui se poursuivent aujourd’hui.

En 1973, arriva l’abbé Fauvel, qui mit en place le premier comité paroissial, et participe beaucoup à l’organisation locale du SECAMA, tant par ses conseils de pasteur que par les aides financières obtenues par son intermédiaire. Grâce à lui se forma, en 1975, une équipe de la CEC dont le premier responsable fut M. Thomas Lazare Keïta.

Pour mieux vivre au sein du voisinage leur vocation de prière et d’amitié, en partageant son existence quotidienne, les petites sœurs du Sacré Cœur, avaient quitté en 1974, le local paroissial. Elles cédèrent alors cette place à Thérèse et Clotilde, deux filles du Cœur immaculé de Marie, dont la communauté s’est ensuite renforcée par l’accueil d’autres sœurs de cette congrégation diocésaine.

A partir de 1977, l’abbé olivier continue avec le même élan, l’œuvre de son prédécesseur. Il organisa une équipe liturgique de jeunes qui assure l’animation des messes. Il faut encore noter qu’ici les premiers catéchistes ont été des jeunes. Ce fut aussi l’époque des débuts de Kizito et de la JOC. Au fil des années, la communauté chrétienne grandissait, au point que pour la messe du dimanche, la moitié des participants devaient rester en dehors de la chapelle. Il fut alors décidé de construire une véritable église, où, pour la fête de Noël 1979, tous pouvaient aisément se réunir dans la joie.

Jeunes chrétiens et jeunes chrétiennes

Appelé à devenir responsable panafricain de la JOC, l’abbé Olivier fut remplacé en 1981 par le P. Serge Berthon. Celui-ci favorisa beaucoup l’épanouissement de la vie paroissiale, dont la convivialité s’enrichit par l’apport de deux mouvements de jeunes. Ce fut d’abord l’instauration du cèsiri- ton (« société du mettons-nous au travail »), créé le 23 octobre 1983 : un groupe de jeunes chrétiens s’assemblent au service de l’Eglise, prennent en charge la liturgie et l’organisation d’une chorale. Les jeunes femmes ne furent pas en reste, car, répondant à une initiative des sœurs africaines, elles formèrent un groupe qui porta plus tard le nom de tèriya-ton (« société de l’amitié »). Le but de cette association chrétienne féminine est de développer l’esprit d’amitié, d’entraide et de promotion de la femme. Comment, au passage, ne pas saluer avec reconnaissance, une telle réalisation. ?