Le Carême commence le Mercredi des Cendres, mercredi 14 février 2018, et s’achève le Jeudi Saint, avant la célébration de la Cène du Seigneur. La Semaine Sainte, qui commence avec le dimanche des Rameaux 25 mars 2018, commémore la Cène, la Passion et la mort du Christ sur la Croix. Le Samedi Saint au soir et le dimanche de Pâques, le 1er avril 2018, les chrétiens célèbrent la résurrection du Christ.

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La durée du Carême – quarante jours sans compter les dimanches – fait en particulier référence aux quarante années passées au désert par le peuple d’Israël entre sa sortie d’Égypte et son entrée en terre promise ; elle renvoie aussi aux quarante jours passés par le Christ au désert entre son baptême et le début de sa vie publique. Ce chiffre de quarante symbolise les temps de préparation à de nouveaux commencements.

Un temps de conversion

Au désert, le Christ a mené un combat spirituel dont il est sorti victorieux. À sa suite, il ne s’agit pas de faire des efforts par nos propres forces humaines mais de laisser le Christ nous habiter pour faire sa volonté et nous laisser guider par l’Esprit.

Durant le temps du Carême, nous sommes invités à nous donner des moyens concrets, dans la prière, la pénitence et l’aumône pour nous aider à discerner les priorités de notre vie. Le temps du Carême est un temps autre qui incite à une mise à l’écart pour faire silence et être ainsi réceptif à la Parole de Dieu.

Le dogme de l'Assomption a été défini en 1950, mais la dévotion pour la Vierge Marie et les processions du 15 août sont portées depuis très longtemps par une tradition populaire. Publié le 9 aout 2017.

Une procession le 15 août à Longpont sur Orge (91). © Alain Pinoges/Ciric

Le 15 août est la fête de l'Assomption de Marie, mais l'évangile de ce jour ne dit rien de la mort de la mère de Jésus. Créée toute pure par la grâce de Dieu, Marie ne pouvait pas connaître la dégradation de son corps dans la mort. C'est la tradition populaire qui, tout au long des siècles, a poussé l'Église à définir l'Assomption de Marie comme un dogme, en 1950.

Le culte marial

Les fêtes mariales ont pris place dans le calendrier liturgique progressivement dans l'histoire de l’Église. Dans les années 650, l’Église de Rome observait cinq fêtes mariales : la fête de la Mère de Dieu (1er janvier), la Nativité de Maris (8 septembre), l'Annonciation (25 mars), la Présentation (2 février) et l'Assomption (15 août).

La procession du 15 août

La procession nocturne aux flambeaux, pour la fête du 15 août, s’est pratiquée dans l’ Église de Rome dès les premiers siècles, puis a été supprimée par le pape saint Pie V au XVIe siècle.

Le 15 août est un jour férié en France depuis 1638, date à laquelle Louis XII consacra le Royaume de France à la Vierge Marie, pour la remercier de lui avoir donné un fils (futur Louis XIV), après 23 années de mariage sans enfant.En 1638, pour accompagner son vœu, Louis XIII demanda que des processions en l'honneur de la Vierge Marie soit organisées dans tout le Royaume. Cette tradition a perduré et les processions en l'honneur de la Vierge Marie sont aujourd'hui encore très nombreuses.

Marcher en procession, c’est prier en marchant : prier avec son corps, et aller d’un lieu à un autre. Par des chants et des prières, la procession permet de rappeler les hauts faits du Seigneur, de lui en rendre grâce, d’implorer sa miséricorde. A l'occasion de l'Assomption qui fête l’entrée de Marie dans la gloire de son Fils, l’Église rappelle les bienfaits de Dieu par Marie, et implore la Mère de tous les hommes pour qu’elle nous conduise sur le même chemin de Vie.

La procession mariale du 15 août est généralement soutenue par des chants et de courts textes de méditation, ou simplement la prière du chapelet. Elle peut être marquée de quelques «stations», petits arrêts au cours de l’itinéraire choisi, où l’on vit un moment de prière. Elle observe aussi de longs silences pour la prière personnelle. La procession du 15 août s'accompagne parfois de bénédictions comme par exemple la bénédiction des bateaux sur les plages ou dans les ports.

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À l'entrée de Jérusalem, qui s'avance pour que "beaucoup de gens" manifestent bruyamment leur joie ? Est-ce un prince aimé ou un général triomphant? par le père Marc Sevin, bibliste. Publié le 22 février 2016.

 

 "HOSANNA !" Qui s'avance pour que "beaucoup de gens" manifestent bruyamment leur joie ? Est-ce un prince aimé ou un général triomphant ? A-t-on disposé pour lui sur la route des tapis couverts de fleurs ? Non. Il s'agit de Jésus. Et pourtant Jésus est le plus grand de tous les grands de ce monde puisqu'il "vient au nom de Dieu" afin d'établir le "Règne de David". Il est le Messie attendu par tous depuis si longtemps pour relever le peuple. Le cortège qui l'entoure n'a paradoxalement rien de royal. Les "manteaux" des participants et des "feuillages coupés" se substituent aux tapis et aux fleurs des victoires officielles. Et puis Jésus avance sur un "petit âne" dont il avait dit aux deux disciples : "le Seigneur en a besoin" (Luc 19,32). Pourquoi donc lui, le Seigneur, aurait-il besoin d'un "petit âne" ?

À la lumière de Pâques, les chrétiens relisent la scène comme une parabole. Le "petit âne" vient leur rappeler que la royauté de Jésus ne ressemble pas à celle de David qui s'est imposée par les armes. Jésus ne vient pas établir le Royaume de Dieu par la force, mais par le don de sa vie. Il est venu pour servir et non pas être servi. Pour les chrétiens l'entrée de Jésus à Jérusalem devient une parabole. Le "petit âne" évoque à l'avance l'abaissement de Jésus : "Il s'est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu'à mourir, à mourir sur une croix. C'est pourquoi Dieu l'a élevé au-dessus de tout" (Philippiens 2,8). Au cours de la semaine qui vient, gardons dans un coin de notre prière la parabole du petit âne des Rameaux.

Père Marc Sevin, bibliste.


Croire.com

 

La fête de l’Assomption célèbre la mort, la résurrection, l’entrée au ciel et le couronnement de la bienheureuse Vierge Marie.

 

Une croyance, une fête, un dogme

Que fete-t-on a l'Assomption ?Malgré la discrétion des Évangiles, les premiers chrétiens n’ont pas mis longtemps à réfléchir à la place de Marie dans leur foi. Ils ont rapidement voulu célébrer ses derniers moments, comme ils le faisaient pour honorer leurs saints. À cause du caractère unique de sa coopération, une croyance se répand : son « endormissement » – sa Dormition – consiste en réalité en son élévation, corps et âme, au ciel par Dieu.

La fête exprime cette croyance : chaque 15 août, les chrétiens célèbrent à la fois la mort, la résurrection, l’entrée au paradis et le couronnement de la Vierge Marie.

En 1950, le pape Pie XII estime utile de proposer une définition plus précise : « La Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs, victorieux du péché et de la mort ». La définition fait partie des dogmes de l’Église.

 

L’Assomption de Marie dans le sillage de l’Ascension du Christ

On associe souvent l’Assomption de Marie avec l’Ascension du Christ ; de fait, les mots se ressemblent et il y a dans les deux cas une montée mystérieuse au ciel dans la gloire de Dieu.

Pourtant, « assomption » ne vient pas du verbe latin « ascendere » (monter, s’élever), qui a donné « Ascension », mais d’« assumere » (assumer, enlever). L’étymologie souligne l’initiative divine : Marie ne s’élève pas toute seule vers le ciel, c’est Dieu qui fait le choix de l’« assumer », corps et âme, en la réunissant à son Fils sans attendre la résurrection finale, tant elle a su s’unir, corps et âme, à Lui dès sa vie terrestre.

Dans le sillage de l’Ascension, Marie inaugure le destin ouvert aux hommes par la résurrection de son Fils et anticipe ce qui deviendra la condition des sauvés à la fin des temps.

 

La fête de l’Assomption entretient l’espérance

La liturgie de l’Assomption célèbre Marie comme la « transfigurée » : elle est auprès de Lui avec son corps glorieux et pas seulement avec son âme ; en elle, le Christ confirme sa propre victoire sur la mort.

Marie réalise ainsi le but pour lequel Dieu a créé et sauvé les hommes. En la fêtant, les croyants contemplent le gage de leur propre destin, s’ils font le choix de s’unir à leur tour au Christ.

Cette contemplation renforce enfin la confiance dans l’intercession de Marie : la voilà toute disponible pour « guider et soutenir l’espérance de ton peuple qui est encore en chemin » (préface). Ils aiment alors demander à Dieu : « Fais que, nous demeurions attentifs aux choses d’en-haut pour obtenir de partager sa gloire » (collecte).

Père Laurent de Villeroché, eudiste