Comme les juifs, les chrétiens célèbrent la Pentecôte cinquante jours après Pâques. C'est un jour marqué par l'acte de naissance des deux religions : les juifs commémorent le jour où Moïse reçoit les dix commandements, les chrétiens celui où les disciples de Jésus reçoivent l'Esprit saint, qui les pousse à annoncer que le Christ est vivant.

L' Esprit saint grave en leur cœur une nouvelle loi, celle de l'amour. Dans le récit, il est symbolisé par les langues de feu qui se déposent au-dessus de la tête de chacun.

Ils virent apparaître des langues de feu...

C'est la fête du Saint-Esprit que l'Église célèbre en ce jour de Pentecôte. Les Actes des Apôtres racontent comment les disciples, encore tout émus de la mort de Jésus et de ses diverses apparitions, étaient réunis ensemble dans un lieu appelé Cénacle. Après avoir entendu un bruit étonnant, ils virent apparaître des langues de feu qui se posèrent sur chacun d'eux. Emplis de l'Esprit saint, comprenant les mystères de Dieu, ils se mettent à parler dans toutes les langues, et se sentent soudain investis d'une nouvelle mission, celle de répandre la Bonne Nouvelle de la résurrection de Jésus.

La Bible est riche de signes et de prophéties qui parlent de cet événement avant même qu'il ne se produise. L'Ancien Testament nous révèle ainsi que l'époque troublée du peuple juif durerait jusqu'à ce que l'Esprit saint soit répandu d'en haut (Isaïe 32,15). De même, le prophète Joël parle de la venue de l'Esprit saint : "Je répandrai mon Esprit sur toute chair... Même sur les esclaves, hommes et femmes, en ces jours-là, je répandrai mon Esprit" (Joël 3, 1-2). Et Jésus lui-même l'avait promis: "Vous recevrez une force nouvelle" (Actes des Apôtres).

La Pentecôte inaugure le temps de l'Église, elle constitue sa "date" de naissance. Pour les chrétiens, c'est la découverte incroyable d'une force nouvelle, celle de l'Esprit de Dieu, donnée en surabondance au baptême. L'Esprit fortifie, console, inspire, vivifie! Il nous conforte dans une foi vivante et joyeuse. C'est le meilleur des guides spirituels!

Croire.com

 

Quel est le lien entre Pâques, l’Ascension et la Pentecôte ?Située entre Pâques et la Pentecôte, c’est-à-dire entre la résurrection du Christ et la venue de l’Esprit Saint sur le groupe des apôtres, l’Ascension ne peut être comprise qu’en lien avec ces deux évènements. L’Ascension fait partie du déploiement inouï de Pâques : par sa mort et sa Résurrection, le Christ a sauvé l’homme qui, à sa suite, est désormais appelé à rejoindre Dieu pour vivre dans sa gloire.

 

Une Présence dans l’absence

Le livre des Actes des Apôtres rapporte que, pendant les quarante jours qui ont suivi Pâques, le Christ ressuscité s’est plusieurs fois montré aux disciples. L’Ascension marque la fin des apparitions du Ressuscité : Jésus « est monté au ciel », c’est-à-dire que désormais, ses disciples devront faire le deuil d’un certain type de présence, d’une présence charnelle. Grâce à l’Esprit donné à la Pentecôte, ils vont expérimenter une nouvelle manière, pour Jésus ressuscité, de leur être présent. Désormais, les disciples devront « croire sans voir », ou plutôt « croire parce qu’ils ont vu » (Jn 20, 30-31). C’est sur leur témoignage crédible que nous fondons notre foi.

La liberté des chrétiens passe par une prise de distance de la part du Christ. « Il est bon pour vous que je m’en aille », dit Jésus (Jean 16,7). Lui qui ne se laisse pas posséder ni étreindre ne s’impose pas davantage : il laisse ses disciples libres de croire, et donc d’aimer véritablement car librement.

Il fait de nous des témoins

Mais cette absence est en même temps forte d’une promesse et d’une invitation à la mission : « vous allez recevoir une puissance, celle du Saint Esprit qui viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre ».

Il ne s’agit pas de rester les yeux levés vers le ciel. L’Ascension est un appel à la responsabilité. C’est aux chrétiens désormais d’être témoins du Christ ! Le mystère de l’Ascension signifie que le temps des témoins commence, le temps de l’Eglise. Sans Ascension, pas d’Eglise. Jésus va rendre ses disciples et apôtres définitivement capables de porter témoignage. Désormais Pierre va parler et enseigner avec autorité comme Jésus, de même que Paul.

De la tristesse à la joie

L’Ascension n’est donc pas la célébration d’un départ triste. Les disciples étaient tristes avant, quand ils ne comprenaient pas le sens des événements de Jérusalem, quand ils ne comprenaient pas que le Messie devait souffrir pour entrer dans la gloire, surtout tant qu’ils n’avaient pas compris que Jésus devait monter vers le Père pour envoyer l’Esprit.

Publication de Eglise.catholique.fr

Dans la liturgie, il est des gestes simples, comme le signe de croix, qui nous parlent de la Trinité et nous mettent "en présence des Trois". 
Comment peut-on vraiment expliquer la Trinité ? N'est-ce pas ce qui est le cœur de la foi chrétienne, dans la découverte radicale d'une divinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit ?

A notre baptême, nous devenons fils ou filles de Dieu, frères (sœurs) du Christ, enveloppé(e)s de l'Esprit de sainteté. Dans l’Évangile, le baptême du Christ manifeste la présence du Père, du Fils et de l'Esprit Saint. 

La Trinité (ou Sainte Trinité) est le Dieu unique en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit, égaux, participant d'une même essence divine et pourtant fondamentalement distincts. Les chrétiens sont baptisés « au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ». Quand ils commencent leur prière, ils se marquent du signe de la croix sur le front, le cœur et les épaules en invoquant Dieu : Au Nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit : c’est la Trinité.

L’homme n’est pas capable d’imaginer un Dieu unique qui existe en trois personnes. C’est Dieu qui nous a révélé ce mystère de son amour par l’envoi de son Fils et du Saint-Esprit. Jésus nous a révélé que Dieu est « Père », en nous montrant d’une façon unique et originale, que Lui-même n’existe que par son Père. Jésus est un seul Dieu avec le Père (Jn 10,30). Jésus a promis à ses apôtres – les douze hommes qu’Il a choisis et envoyés – le don de l’Esprit Saint. Il sera avec eux et en eux pour les instruire et les conduire « vers la vérité tout entière » (Jean 16, 13). Ainsi, Jésus nous le fait connaître comme une autre personne divine.

La Trinité est Une : nous ne croyons pas en trois dieux, mais en un seul Dieu en trois personnes : le Père, le Fils et l’Esprit Saint. Chacune des trois personnes est Dieu tout entier. Chacune des trois personnes n’existe qu’en union avec les deux autres dans une parfaite relation d’amour. Ainsi toute l’œuvre de Dieu est l’œuvre commune des trois personnes et toute notre vie de chrétiens est une communion avec chacune des trois personnes. 

Chacune fait preuve de volonté, d’amour et parle en disant (Je) et (Tu).  Le Père est une personne différente du Fils, qui est lui-même une personne différente du Saint-Esprit, qui est lui-même une personne différente du Père.  Chaque personne est divine, pourtant il n’y a pas trois dieux mais un seul Dieu.  Il existe trois subsistances ou personnes individuelles.  Le mot subsistance désigne quelque chose qui existe réellement. Le mot personne désigne l’individualité et la conscience de soi.  Trois d’entre elles forment la Trinité, même si (personne) est devenu le terme le plus utilisé pour décrire les aspects individuels de Dieu que sont le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

La doctrine de la Trinité implique un monothéisme strict selon lequel un être connu sous le nom de Dieu existe de lui-même dans tout l’univers et ne change jamais (Ésaïe 43:10 ; 44:6,8).  Il est donc important de souligner que la doctrine de la Trinité n’est pas polythéiste comme l’affirment certains de ses détracteurs. Un autre aspect notable de la Trinité est que le concept peut être difficile à saisir.  Mais cela ne nous force pas pour autant à conclure qu’il n’est pas valable.  Au contraire, sa difficulté même plaide en faveur de sa véracité.  La Bible est la révélation par lui-même d’un Dieu infini.  Il est donc inévitable que nous rencontrions des concepts difficiles à comprendre, notamment lorsqu’il s’agit d’un Dieu que l’on ne peut pas totalement cerner et qui existe en tout lieu, en tout temps (sans tomber dans le panthéisme de Spinoza).  Ainsi, un examen des descriptions et attributs de Dieu manifestés dans le Père, le Fils et le Saint-Esprit nous montre qu’il est impossible d’obtenir une explication tout à fait exhaustive et compréhensible de l’essence et de la nature de Dieu.  En revanche, un tel examen nous permet d’extraire des Écritures les vérités que nous pouvons saisir et les rassembler en une doctrine que nous appelons Trinité.  Dans une large mesure, la Trinité est un mystère. Après tout, il s’agit de Dieu Lui-même.

Il est caractéristique que les sectes réduisent la vérité biblique pour rendre Dieu pleinement accessible et compréhensible par l’esprit des gens qui les composent.  C’est dans ce dessein qu’ils soumettent la parole de Dieu à leur propre raisonnement et finissent dans l’erreur.  Les versets qui suivent servent couramment de référence pour démontrer que la doctrine de la Trinité est bel et bien biblique : Mt 28,19; 1 Co 12,4-6 ; 2 Co 13,14 ; Eph 4,4-7 ; 1 Pi 1,2 ; Jn 3,16 ; 1 Jn 4,10 ; Jn 14, 26 ; Jn 15,26 ; Is 44,6-8.

Dans la liturgie

Les prières liturgiques sont conclues de manière trinitaire : "Gloire au Père et au Fils et Saint-Esprit !" ou bien "Père, nous te prions par Jésus, dans l'unité du Saint-Esprit". 
 
C'est la prière eucharistique qui manifeste le mieux toute l'inspiration trinitaire de la liturgie : nous nous adressons au Père, en nous associant à l'action de grâce de Jésus et à son sacrifice de louange, pour demander l'effusion de l'Esprit Saint sur les offrandes eucharistiques et sur l'assemblée.

Au moment de la proclamation de l’Évangile à la messe, les fidèles tracent un triple petit signe de croix sur le front, la bouche et la poitrine. C'est l'une des marques de la vénération de l’Évangile.

Cette manière de se signer trois fois remonterait au IXe siècle ; elle exprime le désir qu'a le fidèle d'accueillir cette Parole, d'en garder toute la bénédiction et de l'annoncer autour de lui. En effet, le front est le siège de l'intelligence, la bouche est l'organe du témoignage, et le cœur est le siège de l'amour. Par ce triple signe de croix, nous demandons au Seigneur de bénir et sanctifier ces trois endroits de notre corps qui symbolisent l'engagement de tout notre être au service de la Bonne Nouvelle du Verbe qui a dressé sa tente parmi nous.

Au moment du Credo, nous proclamons notre foi en Dieu, Père tout puissant, en Jésus-Christ, Fils unique du Père, en l'Esprit Saint...

Laissons-nous toucher par cette hymne liturgique et poétique qui chante si bien la délicatesse de ce mystère :

Nul n´a jamais vu Dieu.  
Nul ne sait qu´il est Père, 
Mais Jésus nous l´a révélé. 
Et l´homme apprend qu´il est aimé.

Nul ne connaît le Fils,
Nul n´en sait le mystère,
Mais Jésus nous l'a révélé
Et l´homme apprend qu´il est aimé.

Nul ne connaît son cœur,
Nul n´en sait la misère.
Si l´Esprit vient pour l´habiter,
Et l´homme apprend qu´il est aimé.

Nul ne saurait unir
Les enfants de la terre.
Si l´amour veut tout rassembler,
Et l´homme apprend qu´il est aimé.

Le saint Sacrement désigne le pain et le vin consacrés dans l’eucharistie. Dans la plupart des églises catholiques, on conserve le Saint-Sacrement dans une petite armoire appelée "tabernacle".

L'adoration eucharistique est l'acte par lequel les fidèles vénèrent le Christ réellement présent dans l’hostie consacrée au cours la messe, qu’elle soit déposée dans le tabernacle ou exposée dans l’ostensoir. La contemplation, l’adoration devant le Saint Sacrement ne remplacent pas l’Eucharistie, elle en est le prolongement.

Aujourd’hui, quel sens pouvons-nous donner à l’adoration eucharistique ?

Reconnaissons que l’attitude d’adoration est fondamentale pour un croyant : « Tu adoreras le Seigneur ton Dieu ». Et parce que nous avons un corps, cette adoration s’exprime non seulement à travers la pensée, mais également à travers des gestes.
L’acte d’adoration par excellence est la messe elle même, la célébration eucharistique dans son ensemble :
elle nous permet de nous unir à l’action de grâce du Christ qui s’offre à son Père pour le salut du monde, et de nous offrir avec Lui avec la force de l’Esprit Saint.
Ainsi, l’adoration eucharistique, qu’elle soit solennelle ou silencieuse, collective ou individuelle, est relative et n’a de sens que si elle renvoie à la messe : elle vise à prolonger en nous la démarche eucharistique.
L’hostie nous invite à un double mouvement : à la fois rejoindre et adorer le Christ Ressuscité, glorieux près du Père, mais aussi rejoindre l’ensemble de l’humanité pour laquelle le Christ s’est offert. L’adoration eucharistique, même dans la solitude d’une chapelle, ne peut pas se limiter à un acte individuel : par le pain eucharistique, je rejoins le corps tout entier de mes frères humains, pour lequel le Christ est mort.

L’adoration eucharistique ne doit pas nous faire oublier les autres formes de présence du Christ : à travers sa Parole « celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le » ; dans la vie quotidienne « quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » ; au coeur de chaque être humain « ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites ». Mais comme nous le rappelle le concile Vatican II, l’Eucharistie est « source et sommet de toute vie chrétienne ».

Cf. eglise.catholique.fr